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Affichage des messages du avril, 2010

LA FABRICATION DU MÂLE - 3e partie

IL ÊTRE SEUL : LES MULTIPLES SOLITUDES DES HOMMES Lors de l’entrevue d’accueil et d’évaluation au S.A.C. (Service d’aide aux conjoints), 61% des hommes soutiennent n’avoir aucun confident dans leur famille élargie et 45% disent ne pas avoir de confidents à l’extérieur de leur famille. Toutefois, même lorsque l’homme est entouré d’une conjointe, d’une équipe de travail ou d’un réseau social, nous croyons que sa socialisation marquée par l’obligation des liens peut tout de même l’amener à ressentir un sentiment de solitude et d’isolement. a) Être seul avec l’autre Dernier rempart contre l’isolement, le sentiment amoureux s’implante comme idéal et aspiration suprêmes d’une société individualiste. Les hommes expriment leurs besoins de sécurité affective et d’un lien privilégié souvent dans un seul cadre, celui du couple. Les hommes en difficultés conjugales rencontrés à l’organisme, qu’ils vivent des conflits ou des ruptures de couple, expriment leur désarroi face à l’écart entre la réalit...

LA FABRICATION DU MÂLE - 2e partie

c) Le maintien du code de la masculinité L’intégration de la norme de la coupure du « lien » est socialement maintenu par le discrédit de la souffrance spécifique que peut vivre un homme face à des rôles reconnus; « Pauvre petit! », « Sois fort dans l’épreuve! », « Un homme ça souffre toujours plus! » sont des messages humiliants qui renforcent les prémisses qu’il se doit d’être fort, insensible à la douleur, indépendant et solide. Il est aussi socialement préconisé « qu’ils s’arrangent! » ce qui renforce la règle de l’exclusion et de l’obligation souveraine de réussir malgré les difficultés. La difficulté de penser autrement qu’en termes de pouvoir fait craindre aux hommes non seulement de perdre leurs avantages et prérogatives, mais aussi d’être un jour soumis à une oppression de la part de l’autre sexe. Les hommes, attaqués au niveau de comportements qu’ils considéraient depuis toujours comme « naturellement » masculins, ont deux types principaux de réactions : soit-ils se durcissen...

LA FABRICATION DU MÂLE - 1e partie

LES DIFFICULTÉS MASCULINES Une des grandes préoccupations de ce millénaire semble être la place des hommes. Leur place auprès des femmes, au sein des familles, face aux modifications du marché du travail….Être ou ne pas être un homme, avec ses attributs, est-ce la question? En fait, la question semble davantage s’articuler en termes de crise de liens. Un malaise se vit dans les relations que les hommes ont avec eux-mêmes, avec leurs proches, avec leur collectivité. Notre pratique comme intervenants auprès d’une clientèle d’hommes en difficultés conjugales nous confronte constamment à la détresse profonde liée à leur solitude. Ce texte a pour but de partager nos réflexions sur le contexte social de l’isolement masculin et sur la nécessité d’un modèle de pratique favorisant le développement de nouveaux rapports sociaux. Tout d’abord, C. Nantel et Éric Gascon clarifient les aspects de la « fabrication d’un mâle » qui limitent les caractéristiques humaines selon le genre pour ensuite situe...

L’adolescent homosexuel - 2e partie

Dans un sens ou dans l’autre Déjà, à la fin des années 40, le chercheur américain A. Kinsey révélait que les comportements sexuels des humains ne sont pas immuables tout au long de leur vie. Si on traçait une courbe, on pourrait placer à un bout du spectre les hommes qui se disent exclusivement homosexuels et à l’autre extrémité, les hétérosexuels. Entre les deux se situent ceux qui ont connu des comportements, des désirs, des fantaisies allant dans un sens ou dans l’autre à différents moments de leur vie. En 1989, A.J.C. King, dans son étude sur « les jeunes Canadiens et le sida », constate que si 2% des adolescents seulement se déclarent homosexuels et 4% bisexuels, jusqu’à 15% des garçons ont eu des relations homosexuelles pendant leur adolescence. On a encore tendance à penser que l’homosexualité n’est qu’une phase du développement qui se corrigera avec le temps ou encore qu’elle survient chez les garçons qui y ont été entraînés par des adultes homosexuels. Le mythe de l’enfant ase...

L’adolescent homosexuel - 1e partie

L’on en parle ces jours-ci et Louise Charbonneau en a fait mention. Voilà ce qu’elle en pense. Il y a à peine vingt ans, on excluait l’homosexualité du répertoire des maladies mentales. On peut maintenant constater qu’il existe une plus grande acceptation des différentes préférences sexuelles des hommes et des femmes. Cependant, on se rend compte que même chez les professionnels de la santé, il persiste un malaise certain lorsqu’il s’agit d’aborder la question de l’orientation sexuelle des adolescents. Il est donc tout à fait normal pour les gens qui n’en ont pas l’habitude, de se sentir déroutés et même agressés lorsqu’on les confronte à une telle problématique. C’est pourquoi je m’en voudrais de ne pas mentionner l’excellent travail de M. Guy Fournier dans l’épisode du téléroman Jamais deux sans toi, présenté il y a quelques années déjà. Il y était question du grand-père qui s’inquiète de ce que son petit-fils devienne homosexuel parce qu’il passe une journée en compagnie de l’homme ...

La Violence Conjugale Chez Les Couples D'Hommes Gais - 11e partie

Implications pour la recherche et la pratique Il est important de noter que la nature exploratoire de cette étude impose des limites aux résultats de cette étude. En effet, aucun questionnaire structuré ou autre instrument de mesure n’a été utilisé pour la collecte des données, principalement en ce qui concerne la violence et ses impacts. La nature et la taille de l’échantillon ainsi que l’absence de variables de contrôle ne permettent pas la généralisation des résultats, ni d’établir des liens de causalité entre la violence subie et ses conséquences. Il est donc probable que certains répondants aient passé sous silence certaines informations qui nous auraient permis de faire un portrait plus détaillé des répondants, de la violence subie (par exemple de la violence subie pendant l’enfance, de la violence homophobe etc.) ainsi que de ses conséquences. Les formes et les manifestations de la violence chez les couples gais devraient être éventuellement étudiées avec un échantillon plus gra...

La Violence Conjugale Chez Les Couples D'Hommes Gais - 10e partie

Les demandes d’aide Le processus de demande d’aide des hommes victimes de violence est, d’après les recherches disponibles (Merrill ; Lettelier), comparable à celui des femmes hétérosexuelles. Cette trajectoire débute dans les deux cas par le dévoilement de la violence auprès de membres de la famille ou d’amis (Cantin, Rinfret-Raynor et Fortin). Les données recueillies concernant les demandes d’aide des hommes interrogés démontrent que la majorité des répondants a effectivement cherché du soutien auprès des membres de leur famille ou d’amis. Par contre, l’évaluation positive que font les répondants de l’aide obtenue ne correspond pas aux conclusions des autres chercheurs. En effet, certains auteurs avancent que l’utilisation du réseau naturel ne répond pas toujours aux besoins spécifiques des victimes homosexuelles. D’après une des études de Renzetti conduite auprès de femmes lesbiennes victimes d’agression de la part de leur conjointe, plusieurs précisent en entrevue que le fait que l...

La Violence Conjugale Chez Les Couples D'Hommes Gais - 9e partie

Les impacts de la violence Les études disponibles traitant de la violence chez les couples gais nous informent peu en ce qui a trait aux impacts vécus. C’est principalement à partir des travaux sur la violence conjugale dans les couples hétérosexuels et la violence chez les couples de femmes lesbiennes que nous pouvons établir des comparaisons. Lorsque interrogés sur cette question, les participants ont identifié des impacts de la violence vécue qui ont des effets significatifs sur la santé physique et mentale ; ces mêmes impacts sont comparables à ce que vivent les femmes hétérosexuelles et les femmes lesbiennes (Regroupement provincial des maisons d’hébergement et de transition pour femmes victimes de violence conjugale ; Larouche, Renzetti). Le doute, la perte de l’estime de soi et le sentiment d’isolement sont les impacts qui ont été mentionnés par le plus de répondants. Contrairement à ce qui est soutenu dans la littérature (Islant et Letellier ; Elliot, Morrow et Hawxhurst), la m...

La Violence Conjugale Chez Les Couples D'Hommes Gais - 8e partie

Réactions et stratégies pour éviter la violence Un des mythes entourant la violence chez les couples gais est celui du combat mutuel. Il soutient que les hommes sont socialisés à régler leurs conflits par la violence et que l’utilisation de la force physique est plus probable chez les couples gais (Letellier). Il est intéressant de constater que les résultats de notre étude démontrent que les participants ont recours à plusieurs tactiques pour éviter la violence et la confrontation avec le conjoint violent. Ces données rejoignent ici la littérature sur la violence conjugale hétérosexuelle (Larouche). Des stratégies plus conciliantes ont été utilisées. En effet, la plupart des participants mentionnent avoir cherché à éviter les conflits en gardant le silence, en évitant la confrontation ou la provocation, en discutant avec leur conjoint ou en quittant les lieux. Malgré le fait que les répondants s’auto-identifiaient comme victime de violence de la part de leur conjoint, plusieurs ont di...

La Violence Conjugale Chez Les Couples D'Hommes Gais - 7e partie

La relation de pouvoir Les relations de pouvoir dans les couples sont principalement abordées par les auteurs s’intéressant à la violence conjugale quand la victime est une femme. La plupart des écrits féministes sur la violence conjugale explorent cet aspect. Dans la recherche de Renzetti, les femmes lesbiennes interrogées soulignent que leurs conjointes sont plus catégoriques et sont moins prêtes à faire des concessions qu’elles-mêmes. En ce qui concerne la présente étude, les résultats obtenus auprès des participants semblent aller dans le même sens. En effet, plus de la moitié des participants soulignent que leurs conjoints imposent leur point de vue concernant plusieurs aspects de la vie commune et instaurent ainsi une relation de pouvoir avec les répondants. Les hommes rencontrés semblent exécuter plus de tâches domestiques que leurs conjoints et plusieurs mentionnent que pour apaiser les conflits, ils adoptent les méthodes et les façons de faire de leurs conjoints. Ces mêmes car...

La Violence Conjugale Chez Les Couples D'Hommes Gais - 6e partie

Les relations avec les familles d’origine et l’orientation sexuelle Un des articles recensés faisant état du phénomène de la violence chez les couples de même sexe, fait le lien avec la présence de cette violence dans un couple et le degré auquel l’identité sexuelle des partenaires est intégrée ou non (Cruz et Firestone). Nos résultats nous permettent d’observer que plus de la moitié des répondants mentionnent que leur conjoint vit des conflits ou des tensions avec sa famille d’origine, liés à son orientation sexuelle. Cette constatation peut laisser croire en un lien possible entre l’homophobie réelle ou perçue du milieu d’origine et la difficulté à intégrer complètement une identité homosexuelle chez les agresseurs (Cruz et Firestone). On peut alors penser que le rejet ou le refus de l’identité homosexuelle joue un rôle dans le développement de comportements violents, tout particulièrement à saveur homophobe. Par contre, il est impossible de confirmer une telle hypothèse. Les informa...

La Violence Conjugale Chez Les Couples D'Hommes Gais - 5e partie

La violence économique est très peu explorée dans les écrits traitant de la violence chez les couples gais. Cette lacune est peut-être attribuable à des préjugés « positifs » concernant les hommes gais, c’est-à-dire que l’on pourrait croire que les hommes gais sont généralement actifs sur le marché du travail et financièrement indépendants, contrairement aux femmes hétérosexuelles qui seraient plus dépendantes et démunies matériellement. Quoique les données obtenues marquent la présence de cette forme de violence chez trois des répondants, il est difficile de comparer ces résultats avec ceux relevés dans la littérature hétérosexuelle. Par contre, les données recueillies semblent différentes de ce qui ressort généralement des études sur la violence économique dans les coupoles hétérosexuels qui définissent cette dernière comme la privation des ressources financières et matérielles nécessaires au bon fonctionnement du foyer. Les données de notre étude démontrent que les manifestations de...

La Violence Conjugale Chez Les Couples D'Hommes Gais - 4e partie

Les formes et les manifestations de la violence chez les couples gais. Les données recueillies auprès des participants concernant les formes et les manifestations de la violence sont comparables, d’une part, avec celles répertoriées par les divers auteurs traitant de la violence chez les couple gais (Elliot; Island et Letellier) et, d’autre part, avec les formes et les manifestations généralement associées à la violence chez les couples hétérosexuels (Stat. Can; Bunge). Les résultats démontrent que les hommes interrogés ont tous vécu de la violence psychologique de la part de leur conjoint. De façon générale, les manifestations de cette forme de violence, telles que bouder, contrôler, harceler, intimider/faire des colères disproportionnées, manipuler, menacer/faire du chantage, sur-responsabiliser/culpabiliser, sont comparables à ce que rapportent les femmes hétérosexuelles victimes de violence conjugale (Ouellet et al.). La même constatation peut se faire en ce qui a trait à la violen...

La Violence Conjugale Chez Les Couples D'Hommes Gais - 3e partie

MÉTHODOLOGIE Échantillon Des stratégies telles que la technique de la « boule de neige » ainsi que des contacts auprès de plusieurs organismes des communautés gaies de la région de Québec et de Montréal ont permis de former un échantillon composé de huit hommes, auto-identifiés comme gais. Trois d’entre eux résident dans la région de Québec, quatre autres habitent la région de Montréal. Un dernier habitait et travaillait à Toronto au moment de l’entrevue. L’âge des participants varie de 33 à 47 ans, la moyenne d’âge étant de 39,1 ans. Trois des hommes rencontrés ont eu des relations significatives hétérosexuelles avant d’être en relation avec leur conjoint actuel ; deux ont déjà été mariés. Pour cinq des participants, la relation dont il est question dans l’entrevue était toujours active au moment de notre rencontre. Trois d’entre eux se référaient à une relation passée. Le délai entre la fin de la relation et l’entrevue était de moins de cinq ans. La durée moyenne des relations évoqué...

La Violence Conjugale Chez Les Couples D'Hommes Gais - 2e partie

État de la recherche Ce n’est qu’à partir des années quatre-vingt que sont publiés les premiers écrits s’intéressant à la violence chez les couples de même sexe. Les premières études réalisées se sont surtout concentrées sur les manifestations de violence dans les couples de femmes lesbiennes (Hart, 1986 ; Leeder, 1988 ; Renzetti, 1988 ; Morrow et Hawxhurst, 1989). Encore aujourd’hui, très peu d’articles se consacrent exclusivement à la violence chez les couples gais. Nos connaissances sur l’étendue du phénomène de la violence chez les couples gais sont très limitées. Les estimés les plus récents sont basés sur des échantillons de convenance, de petite taille et concernent de façon générale des manifestations physiques de la violence, ce qui rend la généralisation des résultats hasardeuse. De même, très peu d’études recensent les formes d’agressions chez les couples gais. Les auteurs les plus connus, Island et Letellier (1991), soutiennent que, tout comme chez les couples hétérosexuels...

La Violence Conjugale Chez Les Couples D'Hommes Gais - 1e partie

LA VIOLENCE CONJUGALE CHEZ LES COUPLES D’HOMMES GAIS La forme de la violence conjugale A un sexe, dites-vous? This article summarizes findings from a qualitative study documenting domestic violence in gay men couples. Results describe the existence of the phenomenon and of multiple manifestations comparable to those documented in heterosexual domestic violence literature. Similarities in the impacts and consequence of the violence literature. Similarities in the impacts and consequences of the violence are also shown. But, even if some comparison is also possible for the victim’s help-seeking strategies, a significant difference is found in the availability of the resources. Further research is needed to better our knowledge on the subject. La reconnaissance du phénomène de la violence conjugale est largement due à la volonté du movement féministe qui a documenté la violence à l’égard des femmes en dénonçant les inégalités de pouvoir dans les rapports homme-femme. La recherche sur la ...

Lesbians and Gay Men Over 60. Where are they? Part 8

CONCLUSION Implications for our practice What can we, as helping professionals, do? To begin with, we must focus on the gay population in general. We must counter homophobia and be sensitive to the effects it has had on gay men and lesbians. For example, gays may have internalized the same homophobia, and thus, may be self-punitive because of it. Any practician with a homophobic attitude will behave in a way that is counter-productive and counter-therapeutic. These practicians will not be effective in working with their gay/lesbian clientele. Next we should consider that the quality of care we give can be enhanced by having open communication with our lesbian or gay client. Without this, clients are naturally going to be hesitant to relate all information, perhaps hindering their access to appropriate help. Advocacy is another service we can give to our gay/lesbian clients. An example of this would be supporting clients’ right to have a lover/partner visit in the hospital, even if thei...

Lesbians and Gay Men Over 60. Where are they? Part 7

Lesbians over 60 For many gay women, lesbianism is not primarily sexual, but a wider form of female interdependence with more satisfactions than just a physical relationship. Lesbians over sixty, like gay men over sixty, grew up in a time of oppression and repression. Therefore, finding lesbians over 60 to study has not been easy for researchers to date. Monka Kehoe (2000) headed a study of some 100 lesbians starting in 2004. This is the most definitive study on lesbians to date. Since lesbians were women, they faced all the discrimination which women have endured, plus that of being both deviant and dependent on men for the most part. The most pressing problem for lesbians is loneliness. Social isolation is a major problem: “Homosexual unions exist among older people, but little is known about hem. Few older homosexual couples have ‘come out’ and revealed their relationship openly, preferring to present themselves as roommates or friends. Homosexuality was not considered an acceptable...

Lesbians and Gay Men Over 60. Where are they? Part 6

What is it like to be an older gay male? According to Kinsey, 10% of the population is gay. That means 10% of the again population is also gay. Because, until recently, little research has conducted into the gay/lesbian aging community, many myths and misconceptions prevail. These myths and stereotypes concerning the aging gay male, “[…] when considered collectively, convey an image of the aging gay male as dreading the onset of old age due to an overemphasis on youth in the gay sub-culture, being unable to find partners due to the stigma of age, being alienated from other gays and cut off from traditional family supports as well, and having a low self-concept. In other words, aging for gay men has been thought to generate difficulties apart from the usual vagaries of aging in the culture at large.” John Alan Lee in his book, Getting Sex, states that there are three crises in the lives of gay men: coming out; loss of someone believed to be committed as a lifelong lover; and aging. The ...

Lesbians and Gay Men Over 60. Where are they? Part 5

Gay males over 60. To attempt to acquaint anyone with all the issues around the aging gay male is impossible in a short paper, but we will try to touch on all salient points. The reader may use the bibliography to investigate further. Before we can begin to deal with the situation of the aging gay male, we must first understand what it is to be gay! In Canada, there were never any laws against homosexuality per se, but there were (as there still are in some American states) laws against its sexual expression. This changed in 1969 when the Trudeau government passed on Omnibus Bill that changed the Criminal Code to say, in essence, “the state has no business in the bedrooms of the nation”. Quebec, Ontario, Manitoba and the Yukon now have lows protecting gays/lesbians from discrimination based on sexual orientation. But, in other parts of the country, it is legal to discriminate against gays and lesbians. The present older generation of gays and lesbians had, for sheer survival, to live t...

Lesbians and Gay Men Over 60. Where are they? Part 4

This is not to say that this segment of the population is without problems. Elderly gay people have many concerns in common with elderly heterosexuals; these include health, housing, income, getting appropriate medical care, access to social/community activities, companionship, nutrition, household chores, fear of crime, and staying active and involved. Additional difficulties, however, are unique to elderly gays. Douglas Kimmel suggests some of the important issues unique to the experience of older gay persons. One is vulnerability; these people have had to live with all kinds of threats: exposure, job loss, social stigma and violence. Even if some of these threats exist only in a gay persons’ perception of their world, their consequences are very real. Another issue for aging gay men and lesbians is self-imposed secrecy about their lifestyle. This reduces the likelihood of forming relationships that may provide essential support during difficult times. Living a double life, lying, an...

Lesbians and Gay Men Over 60. Where are they? Part 3

It was only in 1973 that the American Psychiatric Association decided that homosexuality was no longer to be classified as an illness. With this in mind, we can see the need to change the pervasive way of thinking that has persisted with regard to the gay part of the population. One reason there is little known about gay/lesbian people who are aging is their invisibility. What causes this invisibility? Ponder this thought: what if you risked losing your job and livelihood if your sexual orientation became known; what if negative stereotypes were applied to you; would you want to be known as a pervert? Not only are such statements cruel, but hey also serve to oppress they gay population! This oppression has been going on for years; therefore, the older gay population has witnessed many acts of discrimination. They are used to hiding themselves for their own self-protection. This must be kept in mind when trying to give services to this population. Another point worth mentioning is that ...

Lesbians and Gay Men Over 60. Where are they? Part 2

Homosexuality may be defined as “the condition of being sexually attracted to persons of the same sex” or “sexual relations between those of the same sex”. Within the gay communication, however, the term homosexual carries negative connotations. When they use “homosexual”, they refer to persons who have not fully accepted their sexual orientation. “Gay”, on the other hand, means someone who accepts him/herself as gay or lesbian. The term homosexual puts too much emphasis on ‘sex’ and omits other valuable aspects of relationships. However, the older male and female gay communities still resist the word ‘gay’, using homosexual, or worse, queer, puff, dyke. There are historical reasons for less self-acceptance among older gays/lesbians. They come from an era when they were expected to hide their sexual orientation for a variety of reasons, such as discrimination in jobs or housing, legal concerns and many more. Being uncomfortable with talking about or dealing with gay issues naturally br...

Lesbians and Gay Men Over 60. Where are they? Part 1

On connaît peu de choses sur les lesbiennes et les homosexuels plus âgés; de fait, ils constituent un groupe presque invisible de la société. Il est donc difficile de faire des études/recherches sur cette catégorie de personnes. Pour le présent article, David Cassidy et Lorna Willey ont interrogé huit lesbiennes et quatre homosexuels. S’il est admis que certaines des préoccupations des lesbiennes et des homosexuels plus âgés sont semblables à celles des hétérosexuels; d’autres leur sont pourtant particulières (et notamment l’isolement, leur vie cachée et la vulnérabilité). Il se peut également que les homosexuels plus âgés soient sous certains aspects mieux équipés pour faire face aux difficultés de l’avancement en âge. Les besoins de cette population devraient être pris en considération. Bien que les besoins de cette population soient davantage reconnus, il y a beaucoup à faire pour contrer l’homophobie populaire, y compris celle des professionnels. There is relatively little known ab...

JOUEURS PATHOLOGIQUES - 11e partie

CONCLUSION L’objectif général de cette recherche avec les usagers était de fournir des renseignements et des enseignements utiles à l’amélioration des services offerts aux joueurs et qui permettent de mieux comprendre le vécu et les réalités des personnes qui sollicitent des traitements pour le jeu. Nous tentions aussi de comprendre le cheminement et les raisons qui motivent la personne à vouloir de l’aide pour ses problèmes de jeu et de connaître ses besoins et ses attentes concernant les services à recevoir. Ces nouvelles données peuvent donc orienter les interventions thérapeutiques des professionnels et permettre de personnaliser les traitements individuels afin de mieux répondre aux demandes de la clientèle des joueurs pathologiques en fonction de l’étape de rétablissement où ils sont rendus et des motivations profondes qui les ont menés à chercher de l’aide. Par ailleurs, ces données sur les motivations des joueurs à chercher de l’aide sont à même non seulement d’éclairer les int...

JOUEURS PATHOLOGIQUES - 10e partie

DISCUSSION Le présent article sur les motivations des joueurs à chercher de l’aide s’inscrit dans le cadre plus vaste d’une réflexion sur le traitement des joueurs pathologiques au Québec. Dans leur récent rapport d’enquête visant à évaluer le programme expérimental sur le jeu pathologique, Chevalier et Saint-Laurent recommandent de développer le programme en tenant compte de la complexité des clientèles et des comorbidités présentes chez une majorité de joueurs. Ils recommandent aussi le développement du traitement en diversifiant les approches thérapeutiques pour les rendre congruentes avec les besoins des joueurs. Selon Shaffer et ses collègues (2002), à l’amorce de la relation thérapeutique, il existe quatre composantes reliées au processus d’évaluation d’un joueur pathologique : 1) la disposition d’une personne à changer ; 2) la co-occurrence de problèmes de santé mentale ou de dépendance ; 3) la gravité des problèmes de jeu et ; 4) la présence d’idées suicidaires. La planificatio...

JOUEURS PATHOLOGIQUES - 9e partie

Les attentes des joueurs Considérant les besoins ressentis par les joueurs, il est indispensable de connaître leurs attentes à l’égard des réponses possibles à leur besoin, afin de mieux comprendre tous les mécanismes qui influent sur le fait de s’engager, de terminer ou d’abandonner le traitement. À cet effet, voici une liste partielle de ces attentes : Recevoir de l’aide ; Rencontrer du personnel qualifié ; Recevoir des services différents ; Être écouté et compris ; Faire une introspection ; Faire transmettre de l’information à son entourage ; Avoir de l’aide pour régler ses problèmes financiers ; Avoir un programme structuré ; Obtenir des renseignements, des ressources, des services ; Se faire « sauver » ; Se faire convaincre ; Aucune attente. Plusieurs des joueurs ont des attentes élevées à l’égard de la participation, de l’implication ou des qualifications de leur intervenant et attribuent à ce dernier une grande part de la réussite – ou de l’échec – de leur démarche. Beaucoup s’a...