La Violence Conjugale Chez Les Couples D'Hommes Gais - 4e partie
Les formes et les manifestations de la violence chez les couples gais.
Les données recueillies auprès des participants concernant les formes et les manifestations de la violence sont comparables, d’une part, avec celles répertoriées par les divers auteurs traitant de la violence chez les couple gais (Elliot; Island et Letellier) et, d’autre part, avec les formes et les manifestations généralement associées à la violence chez les couples hétérosexuels (Stat. Can; Bunge).
Les résultats démontrent que les hommes interrogés ont tous vécu de la violence psychologique de la part de leur conjoint. De façon générale, les manifestations de cette forme de violence, telles que bouder, contrôler, harceler, intimider/faire des colères disproportionnées, manipuler, menacer/faire du chantage, sur-responsabiliser/culpabiliser, sont comparables à ce que rapportent les femmes hétérosexuelles victimes de violence conjugale (Ouellet et al.).
La même constatation peut se faire en ce qui a trait à la violence verbale. Tous les participants disent avoir vécu cette forme de violence. Les manifestations relevées, soit accuser/critiquer, dénigrer/traiter de noms et reprocher, sont aussi comparables avec celles identifiées dans la recension traitant de la violence chez les couples gais (Island et Letellier) tout comme dans les écrits portant sur la violence hétérosexuelle (Ouellet et al.). Plus spécifiquement, les données recueillies nous informent que les accusations d’infidélité sont les manifestations de violence verbale les plus reconnues par les répondants. De plus, certains résultats montrent la présence d’homophobie, soit la peur ou l’hostilité envers les homosexuels ou les comportements homosexuels et d’hétérosexisme qui stigmatisent toute forme de comportement, d’identité, de communauté, de rapport ou de relation non hétérosexuels, dans les attaques verbales de quelques-uns des conjoints. Cette particularité de la violence verbale liée au contexte homosexuel de la relation devrait, éventuellement, être davantage explorée.
Les données recueillies auprès de notre échantillon concernant la violence physique confirment chez les couples gais. Toutefois, la distinction faite en ce qui a trait à la violence physique indirecte et la violence physique directe est importante puisque les résultats démontrent que la majorité des participants (sept hommes interrogés sur huit) ont subi de la violence physique indirecte, telle que lancer ou briser un objet auquel la victime tient, frapper dans un mur avec les poings ou un objet, de la part de leur conjoint, tandis que la moitié des participants (quatre participants sur huit) ont vécu de la violence physique directe telle que mordre, pousser, frapper, étouffer, serrer les bras ou les poignets, menacer avec une arme, ou toutes autres formes de blessures physiques. Cependant, les résultats ne nous permettent pas d’en arriver à la même conclusion que les études recensées en ce qui a trait à la gravité de la violence physique infligée (Letellier).
En effet, les résultats de notre étude démontrent qu’un seul des répondants a subi de la violence physique grave, ayant nécessité des soins médicaux. Certains auteurs affirment à la fois que la gravité des blessures est plus importante et que la fréquence de ce type de violence est plus élevée chez les couples gais comparativement aux couples de femmes lesbiennes ou aux couples hétérosexuels (Island et Letellier; Kelly et Warshafsky in Waldner-Haugrud, Vaden Gratch et Magruder).
Tout comme dans la littérature sur la violence conjugale hétérosexuelle et sur les agressions sexuelles en général, la violence sexuelle est une forme de violence qui semble difficile à identifier par les répondants (Lacombe). Un seul des répondants dit clairement avoir vécu cette forme de violence de la part de son conjoint. Toutefois, les données recueillies auprès des hommes de notre échantillon confirment que ce type de violence est relaté par six d’entre eux. Les manifestations de violence sexuelle telles que vivre de la pression de la part du conjoint à exécuter des pratiques sexuelles ou des gestes sexuels contre son gré ou être culpabilisé ou tenu responsable de l’insatisfaction sexuelle du conjoint, ne sont pas identifiées comme des gestes de violence sexuelle. Les répondants expliquent clairement avoir vécu de telles pressions, mais ne les associent pas à la violence sexuelle.
* à suivre *
Les données recueillies auprès des participants concernant les formes et les manifestations de la violence sont comparables, d’une part, avec celles répertoriées par les divers auteurs traitant de la violence chez les couple gais (Elliot; Island et Letellier) et, d’autre part, avec les formes et les manifestations généralement associées à la violence chez les couples hétérosexuels (Stat. Can; Bunge).
Les résultats démontrent que les hommes interrogés ont tous vécu de la violence psychologique de la part de leur conjoint. De façon générale, les manifestations de cette forme de violence, telles que bouder, contrôler, harceler, intimider/faire des colères disproportionnées, manipuler, menacer/faire du chantage, sur-responsabiliser/culpabiliser, sont comparables à ce que rapportent les femmes hétérosexuelles victimes de violence conjugale (Ouellet et al.).
La même constatation peut se faire en ce qui a trait à la violence verbale. Tous les participants disent avoir vécu cette forme de violence. Les manifestations relevées, soit accuser/critiquer, dénigrer/traiter de noms et reprocher, sont aussi comparables avec celles identifiées dans la recension traitant de la violence chez les couples gais (Island et Letellier) tout comme dans les écrits portant sur la violence hétérosexuelle (Ouellet et al.). Plus spécifiquement, les données recueillies nous informent que les accusations d’infidélité sont les manifestations de violence verbale les plus reconnues par les répondants. De plus, certains résultats montrent la présence d’homophobie, soit la peur ou l’hostilité envers les homosexuels ou les comportements homosexuels et d’hétérosexisme qui stigmatisent toute forme de comportement, d’identité, de communauté, de rapport ou de relation non hétérosexuels, dans les attaques verbales de quelques-uns des conjoints. Cette particularité de la violence verbale liée au contexte homosexuel de la relation devrait, éventuellement, être davantage explorée.
Les données recueillies auprès de notre échantillon concernant la violence physique confirment chez les couples gais. Toutefois, la distinction faite en ce qui a trait à la violence physique indirecte et la violence physique directe est importante puisque les résultats démontrent que la majorité des participants (sept hommes interrogés sur huit) ont subi de la violence physique indirecte, telle que lancer ou briser un objet auquel la victime tient, frapper dans un mur avec les poings ou un objet, de la part de leur conjoint, tandis que la moitié des participants (quatre participants sur huit) ont vécu de la violence physique directe telle que mordre, pousser, frapper, étouffer, serrer les bras ou les poignets, menacer avec une arme, ou toutes autres formes de blessures physiques. Cependant, les résultats ne nous permettent pas d’en arriver à la même conclusion que les études recensées en ce qui a trait à la gravité de la violence physique infligée (Letellier).
En effet, les résultats de notre étude démontrent qu’un seul des répondants a subi de la violence physique grave, ayant nécessité des soins médicaux. Certains auteurs affirment à la fois que la gravité des blessures est plus importante et que la fréquence de ce type de violence est plus élevée chez les couples gais comparativement aux couples de femmes lesbiennes ou aux couples hétérosexuels (Island et Letellier; Kelly et Warshafsky in Waldner-Haugrud, Vaden Gratch et Magruder).
Tout comme dans la littérature sur la violence conjugale hétérosexuelle et sur les agressions sexuelles en général, la violence sexuelle est une forme de violence qui semble difficile à identifier par les répondants (Lacombe). Un seul des répondants dit clairement avoir vécu cette forme de violence de la part de son conjoint. Toutefois, les données recueillies auprès des hommes de notre échantillon confirment que ce type de violence est relaté par six d’entre eux. Les manifestations de violence sexuelle telles que vivre de la pression de la part du conjoint à exécuter des pratiques sexuelles ou des gestes sexuels contre son gré ou être culpabilisé ou tenu responsable de l’insatisfaction sexuelle du conjoint, ne sont pas identifiées comme des gestes de violence sexuelle. Les répondants expliquent clairement avoir vécu de telles pressions, mais ne les associent pas à la violence sexuelle.
* à suivre *
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