La Violence Conjugale Chez Les Couples D'Hommes Gais - 3e partie
MÉTHODOLOGIE
Échantillon
Des stratégies telles que la technique de la « boule de neige » ainsi que des contacts auprès de plusieurs organismes des communautés gaies de la région de Québec et de Montréal ont permis de former un échantillon composé de huit hommes, auto-identifiés comme gais. Trois d’entre eux résident dans la région de Québec, quatre autres habitent la région de Montréal. Un dernier habitait et travaillait à Toronto au moment de l’entrevue. L’âge des participants varie de 33 à 47 ans, la moyenne d’âge étant de 39,1 ans. Trois des hommes rencontrés ont eu des relations significatives hétérosexuelles avant d’être en relation avec leur conjoint actuel ; deux ont déjà été mariés.
Pour cinq des participants, la relation dont il est question dans l’entrevue était toujours active au moment de notre rencontre. Trois d’entre eux se référaient à une relation passée. Le délai entre la fin de la relation et l’entrevue était de moins de cinq ans. La durée moyenne des relations évoquées par les participants est de 4,9 ans, variant entre 18 mois et 13 ans. Les participants ont majoritairement cohabité avec leur conjoint, un seul n’a jamais cohabité avec le conjoint dont il est question dans l’entrevue.
Cueillette de données
Cette recherche est de type exploratoire. Ce choix est principalement déterminé par le fait que les connaissances concernant la violence chez les couples gais sont très limitées. La réalisation de cette étude a privilégié la méthode de recherche qualitative. La cueillette de données s’est effectuée par le biais d’entrevues semi-structurées individuelles, d’une durée d’une heure trente minutes à deux heures. Le schéma d’entrevue présenté aux participants était composé des thèmes suivants : éléments sur les relations amoureuses ; éléments sur le degré d’ouverture et de dévoilement de l’orientation sexuelle ; éléments sur la violence subie, éléments sur les conséquences et les impacts de la violence dans la vie de la victime ; éléments sur l’aide recherchée, reçue ou désirée.
Analyse
Les entrevues ont été enregistrées et retranscrites intégralement. La méthode d’analyse de contenu manifeste a été privilégiée pour le traitement des données. L’analyse s’est faite à partir d’un processus en cinq étapes basé sur le modèle de Rhéaume et Sévigny, in Meyer et Ouellet. Ces étapes sont la transcription des enregistrements (verbatim) ; la lecture répétée du matériel (écoute et lecture flottante) ; la division du matériel en thèmes (codage) ; la précision des thèmes, sous-thèmes et indicateurs et finalement la présentation des résultats d’analyse.
PRÉSENTATION DES RÉSULTATS
L’existence de la violence chez les couples gais
Les données recueillies auprès des participants de cette étude nous permettent de croire à l’existence de la violence chez les couples gais. En effet, tous les répondants de notre étude disent avoir vécu de la violence de la part de leur conjoint actuel ou d’un ex-conjoint. Cette constatation rejoint donc les résultats des études recensées qui affirment que les hommes gais, tout comme les femmes hétérosexuelles et les femmes lesbiennes, peuvent être victimes de violence de la part d’un conjoint (Islant et Letellier, 1991 ; Burke et Follingstad, 1999). Toutefois, il est important de souligner que les participants à cette étude ont été recrutés sur la base qu’ils reconnaissaient avoir vécu de la violence conjugale. De plus, les résultats de cette étude nous permettent d’identifier les formes et les manifestations de la violence conjugale vécue par les répondants.
* à suivre *
Échantillon
Des stratégies telles que la technique de la « boule de neige » ainsi que des contacts auprès de plusieurs organismes des communautés gaies de la région de Québec et de Montréal ont permis de former un échantillon composé de huit hommes, auto-identifiés comme gais. Trois d’entre eux résident dans la région de Québec, quatre autres habitent la région de Montréal. Un dernier habitait et travaillait à Toronto au moment de l’entrevue. L’âge des participants varie de 33 à 47 ans, la moyenne d’âge étant de 39,1 ans. Trois des hommes rencontrés ont eu des relations significatives hétérosexuelles avant d’être en relation avec leur conjoint actuel ; deux ont déjà été mariés.
Pour cinq des participants, la relation dont il est question dans l’entrevue était toujours active au moment de notre rencontre. Trois d’entre eux se référaient à une relation passée. Le délai entre la fin de la relation et l’entrevue était de moins de cinq ans. La durée moyenne des relations évoquées par les participants est de 4,9 ans, variant entre 18 mois et 13 ans. Les participants ont majoritairement cohabité avec leur conjoint, un seul n’a jamais cohabité avec le conjoint dont il est question dans l’entrevue.
Cueillette de données
Cette recherche est de type exploratoire. Ce choix est principalement déterminé par le fait que les connaissances concernant la violence chez les couples gais sont très limitées. La réalisation de cette étude a privilégié la méthode de recherche qualitative. La cueillette de données s’est effectuée par le biais d’entrevues semi-structurées individuelles, d’une durée d’une heure trente minutes à deux heures. Le schéma d’entrevue présenté aux participants était composé des thèmes suivants : éléments sur les relations amoureuses ; éléments sur le degré d’ouverture et de dévoilement de l’orientation sexuelle ; éléments sur la violence subie, éléments sur les conséquences et les impacts de la violence dans la vie de la victime ; éléments sur l’aide recherchée, reçue ou désirée.
Analyse
Les entrevues ont été enregistrées et retranscrites intégralement. La méthode d’analyse de contenu manifeste a été privilégiée pour le traitement des données. L’analyse s’est faite à partir d’un processus en cinq étapes basé sur le modèle de Rhéaume et Sévigny, in Meyer et Ouellet. Ces étapes sont la transcription des enregistrements (verbatim) ; la lecture répétée du matériel (écoute et lecture flottante) ; la division du matériel en thèmes (codage) ; la précision des thèmes, sous-thèmes et indicateurs et finalement la présentation des résultats d’analyse.
PRÉSENTATION DES RÉSULTATS
L’existence de la violence chez les couples gais
Les données recueillies auprès des participants de cette étude nous permettent de croire à l’existence de la violence chez les couples gais. En effet, tous les répondants de notre étude disent avoir vécu de la violence de la part de leur conjoint actuel ou d’un ex-conjoint. Cette constatation rejoint donc les résultats des études recensées qui affirment que les hommes gais, tout comme les femmes hétérosexuelles et les femmes lesbiennes, peuvent être victimes de violence de la part d’un conjoint (Islant et Letellier, 1991 ; Burke et Follingstad, 1999). Toutefois, il est important de souligner que les participants à cette étude ont été recrutés sur la base qu’ils reconnaissaient avoir vécu de la violence conjugale. De plus, les résultats de cette étude nous permettent d’identifier les formes et les manifestations de la violence conjugale vécue par les répondants.
* à suivre *
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