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Affichage des messages du avril, 2022

Violence Conjugale – 36ième partie

  Violence conjugale (suite)   On peut donc conclure…. Que l’être humain est une entité complexe; (individu, société, espèce).  Il peut subir des violences, il peut en infliger, en provoquer et en fabriquer.  Il peut aussi les prévenir, les réparer, les soulager.  Quand il dispose des ressources nécessaires, il peut mettre fin à un cycle répétitifs de violences et décider d’évaluer les fantômes du passé pour pouvoir conjuguer sa vie au présent et se choisir comme maître de sa destinée.   Ce mouvement chez celui qui s’engage dans la voie de la nouveauté comporte une sorte de vertige engendré par le « moi » posé devant le familier douloureux, et par le « oui’ à l’inconnu angoissant.  À partir du moment où la personne reconnaît l’infiltration de la répétition dans sa vie, un choix s’impose entre deux orientations possibles, soit s’installer dans la sécurité factice de la répétition, soit se livrer à la démarche exigeante...

Violence Conjugale – 35ième partie

  Violence conjugale (suite)     Ces mécanismes sont généralement utilisés de façon inconsciente parce qu’il existe chez ces personnes une difficulté à accepter les émotions qui les habitent, une difficulté à s’accepter comme des êtres sensibles dont la sensibilité s’exprime par la souffrance, la colère, le ressentiment, la peur.   Est-ce à dire que « l’enfant intérieur » n’existe pas?  Bien au contraire. Il fait partie de nous.  Il est ce que nous sommes.  Nous sommes ce qu’il est.  Notre psychisme comprend toute la souffrance et tout le bonheur que nous avons connus à travers toutes nos expériences de vie.  L’adulte que nous sommes est habité, ici et maintenant, par l’enfant et l’adolescent que nous avons été.  Et la souffrance passée contenue dans le psychisme est inextricablement liée à la souffrance présente.  Elles ne font qu’un et sont indissociables, inséparables.  Nous ...

Violence Conjugale – 34ième partie

  Violence conjugale (suite)     Cette habitude à vivre les émotions en dehors de la situation présente est très fréquente et très répandue.  La plupart des gens ont tendance à vivre leurs émotions avec une tierce personne plutôt que de les vivre avec les personnes concernées, surtout si ces émotions ne sont pas agréables.  Cette attitude entretient l’insécurité, la méfiance, la peur et l’insatisfaction relationnelle et risque de cultiver les patterns bourreau-victime.  C’est aussi une habitude qui prive du bonheur d’une relation claire, franche, intime, sécurisante et libre parce que, à cause de la peur de l’émotion négative, la relation ne repose pas sur une vraie communication.   La peur de l’émotion est tellement grande qu’il est difficile pour la majorité des gens de la vivre au moment même de la relation.  En effet, une autre façon de la contourner est de s’en dissocier.  Le phénomène de la dissociation est très...

Violence Conjugale – 33ième partie

  Violence conjugale (suite)   La part de l’émotion dans la relation d’aide     Il existe une autre manière de « parler de » l’émotion de façon rationnelle.  Il s’agit de parler des émotions qu’on a vécues à un moment où on ne les vit plus.  Dans ce cas, on raconte les émotions qu’on a ressentis antérieurement sans les toucher au moment où on en parle.  L’émotion est ainsi refoulée au lieu et au moment de la relation et racontée en différé, sans la ressentir, ce qui fait qu’elle est rationalisée.   S’autoriser à ressentir, c’est retourner à un passé en suspens. Laisser monter les sentiments douloureux liés à certains souvenirs et les exprimer, c’est faire place au devenir, dégager un espace pour construire, vivre sa génération plutôt que d’emprunter les dédales tortueux et stériles transmis par la précédente (c’est tourner le dos à l’histoire, se projeter dans un devenir imaginé de Soi).   On peut raconter ainsi ses é...

Violence Conjugale – 32ième partie

Violence conjugale (suite)     La Nostalgie De L’amour Maternel   «  Je veux qu’on m’accepte tel que je suis. Une femme qui critique mon mode de vie ne m’aime pas », déclare Éric qui à 40 ans, n’a jamais connu de relation amoureuse durable. L’accepter tel qu’il est,  signifie tolérer sans broncher ses chères habitudes. En particulier, ses fins de semaine de célibataire, avec ses copains. Des comportements qui lui valent des reproches et finissent par provoquer la rupture.    « Il est légitime d’espérer être aimé tel qu’on est, à ceci près que certaines habitudes sont insupportables pour l’autre, explique Gérard Louvain, psychothérapeute. La seule personne qui puisse nous accepter sans condition, c’est nous même. Continuer à penser,  à l’âge adulte, qu’il existe sur terre un autre être capable d’offrir un amour aussi inconditionnel nous expose à nous sentir perpétuellement mal aimés. Et à estimer que personne n’est digne de notr...