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Affichage des messages du décembre, 2021

Violence Conjugale – 19ième partie

  Violence conjugale (suite)   Dans un monde où les maux abondent, se pencher sur la souffrance qui se manifeste demeure une tâche délicate. Quand elle n’est pas tout simplement niée ou étouffée, les représentations qu’on en fait, occultent bien souvent son caractère pourtant irréductible. Nul doute, cette manière de saisir la souffrance sociale à partir d’un langage de la vie ordinaire aurait de profondes conséquences éthiques pour l’intervention dans la mesure où un tel langage affecterait nos manières de vivre (et de travailler), en ancrant la vie dans un réel quotidien. C’est justement ce même sort qui doit être réservé à la souffrance dont la présence et l’impact se font sentir, mais comme un écho sans cri……les ravages sont apparents, les coûts sont inestimables, mais encore faut-il que les voix derrière cette détresse se fassent entendre et reconnaître…dans la simplicité de leur langage comme à travers la complexité des expériences rapportées. Pour qu’une personne demand...

Violence Conjugale – 18ième partie

  Violence conjugale (suite)   Boltanski (1993 ) propose que nous aurions avantage à faire place à une politique du présent qui, sans chercher le soutien d’une accusation tournée vers le passé, ni la justification des conséquences à venir de ses actions, s’orienterait vers les souffrances et les victimes présentes, C’est en focalisant sur le présent que l’on parviendra à rester authentique, puisque le présent possède la qualité inestimable d’être réel; et pour en arriver à une formulation plus éclairée de l’expérience de la souffrance qui est en fait un malaise social. Allant dans ce sens, Morris (1991, 1998) plaide  pour un retour aux frontières de l’ordinaire et du quotidien. Une telle vision implique l’ouverture sur les histoires des gens qui tentent de mettre en mots ce qui les accable. Ce sont des histoires qui permettent de contextualiser des variables par ailleurs difficilement saisissables, C’est avec des histoires que l’on pense et que l’on panse. Les croyan...

Violence Conjugale – 17ième partie

  Violence conjugale (suite)   Rogers (1995) révèle que des gestes posés à côté de soi ne sont pas aidants, que de s’accepter et s’ouvrir aux réalités de la vie est aidant, et que se centrer sur « accepter »  et « comprendre » rendent  moins nécessaires  les actes d’arrangement ou de réparation.   La particularité de « se recevoir » consiste en cette ouverture à Soi de la part de l’, intervenant dans le rapport et situe ce qui se passe dans une démarche de co-naissance, de devenir. Le participant découvre peu à peu que ce qui l’habite est recevable et n’a pas à être jugé comme bon ou mauvais mais à être reconnu comme étant sa vie propre ayant un impact sur ses relations. Le seul fait de porter ce qui est  Soi rend responsable et libère l’autre d’une décharge qui ne lui appartient pas.   Un troisième point pour apprivoiser la souffrance est proposé par Bédard qui met l’emphase sur la création d’un lien d...

Violence Conjugale – 16ième partie

  Violence conjugale (suite)   Le premier point consiste à offrir un contexte de rapports mutuels entre les personnes qui favorise la recherche d’un équilibre entre les comportements et l’expérience—les théories « égotisantes » qu’elles soient psychologiques  psychanalytiques ou autres, ne conviennent pas, car elles ne font pas le lien entre le développement de Soi et l’hominisation; elles ne s’adressent pas  au fossé entre des personnes ou entre des conditions de vie. Je recherche donc une position qui favorise les rapports mutuels, la rencontre, sans chercher à modeler les personnes sur une (ou des) théorie (s)   Le point numéro deux consiste à porter l’attention sur l’être. Et ceci n’a rien d’idéal ou d’abstrait. Il s’agit de l’être comme tel, ce qui se vit, ses propres réactions, ses malheurs et malaises, ses révoltes, distances, détours, plaisirs, besoins, maladies, problèmes, tout ce qui fait de nous qui nous sommes dans le quotidien. ...

Violence Conjugale – 15ième partie

Violence conjugale (suite)   « Notre comportement est fonction de notre expérience. Nous agissons en fonction de la façon dont nous voyons les choses. Si notre expérience est détruite, notre comportement sera destructif. Si notre expérience est  détruite,  nous avons perdu notre propre Moi. » (Laing 1967 :25)   Comme le cadre social contemporain devient de plus en plus flou, les législations ou les modes prennent toute la place dans l’encadrement des conduites, se substituant aux valeurs humaines. Les institutions comme la famille ou la religion ne sont plus des références solides pour baliser les conduites. Les cadres de référence « sûrs » s’estompent dans notre société où la religion a été remplacée par une technologie qui laisse pantelant. Dans ce contexte, des enfants à peine réchappés par les services sociaux sont devenus à leur tour des parents qui errent dans leur propre développement et sont même souvent pris pour «parenter...