Violence Conjugale – 15ième partie

Violence conjugale (suite)

 

« Notre comportement est fonction de notre expérience. Nous agissons en fonction de la façon dont nous voyons les choses. Si notre expérience est détruite, notre comportement sera destructif. Si notre expérience est  détruite,  nous avons perdu notre propre Moi. » (Laing 1967 :25)

 

Comme le cadre social contemporain devient de plus en plus flou, les législations ou les modes prennent toute la place dans l’encadrement des conduites, se substituant aux valeurs humaines. Les institutions comme la famille ou la religion ne sont plus des références solides pour baliser les conduites. Les cadres de référence « sûrs » s’estompent dans notre société où la religion a été remplacée par une technologie qui laisse pantelant. Dans ce contexte, des enfants à peine réchappés par les services sociaux sont devenus à leur tour des parents qui errent dans leur propre développement et sont même souvent pris pour «parenter »leurs propres parents en dérive. Dans leur quête affective, ces enfants devenus grands  essaient  de s’en sortir sans balise, proies d’abuseurs de bonne foi, victimes de leurs grands besoins affectifs.

 

La souffrance se loge au niveau de l’expérience intérieure où chacun se sent isolé, seul perdu, frustré, incompris, écrasé, démuni du fait de ne pas se sentir validé par les expériences des bien- nantis. Comment aider ces êtres étranges?

 

Notre intervention aurait des chances d’avoir plus de poids et serait plus inclusive au plan humain si on pouvait arriver à suspendre nos préjugés sur leur situation et chercher à donner du sens à ce qui se vit, si on faisait une place à la détresse qui se vit. Non pas une détresse passive, mais active dans une recherche de vie, qui s’activerait du fait de sentir la présence de quelqu’un. Cela ferait une différence dans leur vie et la nôtre.

 

Il a fallu se demander quels éléments devrait comprendre une approche d’intervention permettant de rejoindre la réalité de ces hommes en détresse sociale. Tenant compte de la multitude des besoins des personnes en détresse et de la compréhension que nous avons de leur réalité humaine, ma réflexion m’amène à retenir trois points devant servir à asseoir ma position de base pour une intervention qui ait des chances d’avoir une portée individuelle et collective à moyen ou à long terme.

 

*À suivre*

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