Violence Conjugale – 19ième partie

 Violence conjugale (suite)

 

Dans un monde où les maux abondent, se pencher sur la souffrance qui se manifeste demeure une tâche délicate. Quand elle n’est pas tout simplement niée ou étouffée, les représentations qu’on en fait, occultent bien souvent son caractère pourtant irréductible. Nul doute, cette manière de saisir la souffrance sociale à partir d’un langage de la vie ordinaire aurait de profondes conséquences éthiques pour l’intervention dans la mesure où un tel langage affecterait nos manières de vivre (et de travailler), en ancrant la vie dans un réel quotidien. C’est justement ce même sort qui doit être réservé à la souffrance dont la présence et l’impact se font sentir, mais comme un écho sans cri……les ravages sont apparents, les coûts sont inestimables, mais encore faut-il que les voix derrière cette détresse se fassent entendre et reconnaître…dans la simplicité de leur langage comme à travers la complexité des expériences rapportées.

Pour qu’une personne demande de l’aide, elle doit reconnaître qu’elle souffre ou, du moins qu’elle ressent un malaise, ce qui sous-tend une capacité à être attentive à elle-même. OK, reconnaître un problème entre en contradiction avec les valeurs masculines traditionnelles, car le recours à un tiers pour le résoudre équivaut à un aveu d’impuissance, à un échec.

Ainsi, beaucoup d’hommes n’avouent avoir un problème qu’après une longue période de dissimulation, de négation, de malaises. La demande d’aide constitue souvent un deuil de leur identité masculine, car l’expression d’émotions est fortement perçue comme de l’incompétence ou comme un manque de virilité. Donc, la décision de parler du problème sera souvent provoquée par une crise ou par la pression des membres du réseau naturel. Non seulement les hommes attendent souvent la crise pour demander de l’aide, mais ils mettent fin à la relation d’aide dès qu’ils trouvent un certain équilibre.

 

*À suivre*

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