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Affichage des messages du novembre, 2021

Violence Conjugale – 14ième partie

  Violence conjugale (suite)   On devient ce qu’on est   La société moderne impose à chaque enfant une camisole de force en l’obligeant à se conformer à ses lois et principes. Il en résulte que les possibilités de l’homme sont tuées dans l’œuf et que les mots « équilibre mental » et « folie » sont devenus ambigus. Existe- t-il un homme que l’on puisse dire normal? : (Laing, 1967)                                               Cette citation de Laing demeure   d’actualité dans sa vision du problème que pose la vie en société. L’équilibre entre les instincts normaux de chaque être humain et les rôles sociaux qui lui sont dévolus constitue un défi pour la plupart d’entre nous. Le refoulement des vécus peut suffire l...

Violence Conjugale – 13ième partie

Violence conjugale (suite)     LA SOUFFRANCE INTÉRIORISÉE CHEZ L’HOMME VIOLENT   Vincent de Gaulejac, dans les sources de la honte (1996) nous démontre comment la honte est un inhibiteur socio-psychologique puissant qui empêche l’individu d’ouvrir sur la souffrance.   Selon De Gaulejac, ce sentiment s’enracine dans l’enfance. Il se consolide au fur et à mesure que l’enfant grandit et envahit, petit à petit, l’ensemble de la psyché. Il a peut-être des racines inconscientes, mais semble lié surtout à des situations vécues par l’enfant ou par l’adolescent où, dans son contexte familial, les règles du jeu sont apparentées au secret, à la déconsidération, à l’infériorité.   Son identité est doublement perturbée.   Identité propre dont la composante négative remet en question la confiance en soi et la construction de sa personnalité à l’identité familiale et sociale marquée par le doute, l’invalidation, la dissimulation et la  stigmatisation. Forgée des...

Violence Conjugale – 12ième partie

Violence conjugale (suite) En ne faisant pas place à la « trajectoire sociale et individuelle » de l’individu qui souffre, on fait abstraction à la fois de la personne, de son histoire et de son environnement. Ainsi le savoir-expert a tendance à oublier que l’être humain est un être de relation et de symbole, et que le malade n’est pas seulement un corps à réparer (Le Breton, 1998 :189-190). S’il n’y a pas d’abord une considération de l’environnement social dans lequel émerge la souffrance de l’individu, le mal ne pourra être guéri. .  <   La souffrance individuelle est toujours fonction d’un malaise social » dira Singleton (1994 :155) et quiconque « laisse le corps social en souffrance ne viendra jamais à bout de la douleur corporelle ». Il y a, rappelle Kleinman (1995), quelque chose de très humain dans l’expérience de la détresse d’une personne, dans le port de blessures, dans les contraintes de l’esprit humain, dans la douleur et l’éto...

Violence Conjugale – 11ième partie

  Violence conjugale (suite)                                      L’HOMME VIOLENT VIT DU SENS SANS BON SENS                                                      L’évocation de la souffrance tend à susciter la gêne, l’embarras, l’inconfort. Parler de la souffrance n’est pas sans pièges et, partant de ne pas savoir qui, de la personne qui parle ou de la personne à qui l’on parle, souffre vraiment, tant il est vrai que devant son expression, on est toujours appelé à répondre, à réagir, à choisir; soit le reconnaître, soit l’éviter, ce qui est encore une manière d’y répondre .   Kleinman  et ses collègues (1997) définissent la souffrance sociale comme une indication historique et culturelle d’un aspect universel de l’expérience humaine dans laqu...