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Affichage des messages du juillet, 2024

Violence Conjugale – 151ième partie

  Violence conjugale (suite)     Dans un chapitre plein d’humour et d’arrogance (enfin) l’auteur démantibule la forteresse jusqu’ici inexpugnable du violeur, naïf ou cynique profiteur de ce qu’il prend pour de la virilité, et braque un projecteur libérateur sur le réduit où se cachait la femme violée, honteuse mais prétendument comblée. En nous racontant l’histoire du viol au-delà de ses apparences, elle a mis en évidence non seulement l’abus de pouvoir qu’il constitue, mais sa fonction morale et sociale, et, par voie de conséquence, elle a éclairé les véritables motifs de l’indulgence des hommes et de la résignation des femmes.    « Depuis les temps préhistoriques, affirme-t-elle, le viol constitue le plus efficace des procédés d’intimidation qui permettent à l’ensemble des hommes de maintenir dans un état de crainte et d’insécurité l’ensemble des femmes ».   Le viol n’est donc pas un crime sexuel, mais un acte de violence et d’autorité. Elle en ...

Violence Conjugale – 150ième partie

  Violence conjugale (suite)     La réussite totale de ce transfert de responsabilité se manifeste par d’insurmontables exemples qui semblent n’avoir aucun lien entre eux.  Ils en ont un terrifiant : la volonté que les femmes conservent une mentalité de victime.    Un procureur de la République déclarant à Marseille dans l’affaire du viol de deux campeuses belges par trois hommes et en guise de circonstance atténuante, « après tout, ce n’étaient pas des oies blanches! » sous-entendant que dès qu’on n’est plus vierge, on est en faute et on n’a plus droit à la protection de la société).   Les juges américains acquittent systématiquement les violeurs si la victime était en minijupe ou ne portait pas de soutien-gorge (raisonnement aberrant qui conduirait en bonne logique à acquitter des cambrioleurs si la victime roulait un Rolls ou faisait étalage de sa richesse!).   Hya Ehrenbourg encourageant en 1943 les combattants de Stalingra...

Violence Conjugale – 149ième partie

    Violence conjugale (suite)   Ces phrases-là, nous les avons toutes entendu prononcer sur le ton amusé que l’on prend pour parler de choses sans importance. Nous les avons dites nous-mêmes par inconscience et par une trop habituelle solidarité avec les hommes plutôt qu’avec les femmes, participant ainsi à la mise en place de notre propre piège; si aucune femme ne peut être violée conte son gré, quand elle l’est, c’est qu’elle l’a cherché… et d’ailleurs… allons avoue … ne fais pas la pimbêche, tu y as pris du plaisir! Tout y est l’affirmation gratuite (mais non désintéressée) sur notre sexualité, le mépris et enfin la condamnation morale. Tout est rassemblé pour nous enfermer dans la position intenable où nous nous débattons encore aujourd’hui. Intenable, car on imagine mal les dégâts irréparables sur le psychisme féminin causés par ces réflexions grivoises, ces remarques soi-disant dictées par la sagesse populaire où l’observation des « experts » et qui ne so...

Violence Conjugale – 148ième partie

  Violence conjugale (suite)     Et peu importe qu’aujourd’hui le viol, soit devenu un crime aux yeux de la loi puisque ce crime n’est pratiquement jamais reconnu en justice, en vertu d’une sorte de code parallèle, établi bien sûr par les autorités masculines et auquel se réfèrent tous les violeurs, depuis le colon blanc dispensant le bienfait de son pénis civilisé aux ventres noirs, jusqu’à l’agresseur nocturne, le couteau à la main, qui s’offre en plus le luxe de prétendre que sa victime est secrètement ravie! Ce code parallèle, qui inspire les tribunaux et l’opinons publique beaucoup plus souvent que l’autre, se résume en quelques aphorismes dont les habiles contradictions finissent par impressionner les victimes elles-mêmes et par en faire, quelles que soient les circonstances, les véritables coupables.    1)     Article de foi : Toute femme adore être prise de force. 2)     Article : Aucune femme ne peut être violée c...