Violence Conjugale – 149ième partie
Violence conjugale (suite)
Ces phrases-là, nous les avons toutes entendu prononcer sur le ton amusé que l’on prend pour parler de choses sans importance. Nous les avons dites nous-mêmes par inconscience et par une trop habituelle solidarité avec les hommes plutôt qu’avec les femmes, participant ainsi à la mise en place de notre propre piège; si aucune femme ne peut être violée conte son gré, quand elle l’est, c’est qu’elle l’a cherché… et d’ailleurs… allons avoue … ne fais pas la pimbêche, tu y as pris du plaisir! Tout y est l’affirmation gratuite (mais non désintéressée) sur notre sexualité, le mépris et enfin la condamnation morale. Tout est rassemblé pour nous enfermer dans la position intenable où nous nous débattons encore aujourd’hui. Intenable, car on imagine mal les dégâts irréparables sur le psychisme féminin causés par ces réflexions grivoises, ces remarques soi-disant dictées par la sagesse populaire où l’observation des « experts » et qui ne sont en réalité que la projection sur la sexualité féminine du mythe combien destructeur d’une virilité que l’on estime inséparable de l’agressivité et de la violence.
*À suivre*
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