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Affichage des messages du juin, 2022

Violence Conjugale – 44ième partie

  Violence conjugale (suite)     Étonnamment, le sentiment général dans la population est que la société civile est plus violente.  Le sentiment d’insécurité a augmenté parallèlement à la visibilité accordée à la violence et aux agressions physiques.  Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette apparente contradiction.  La population est plus sensible aux phénomènes de violence et la société les combat davantage.  Il y a une intensification de la dénonciation des délits d’agression survenant dans l’espace privé.  La production des statistiques s’est aussi raffinée.   Enfin, les médias contribuent à accorder une grande visibilité à la violence en rapportant de manière détaillée les événements violents, ce qui a un effet de dramatisation.   L’information nominale, « monsieur X a été agressé dans le dépanneur situé à telle adresse », rend palpable une violence de proximité.   Pourtant, si l’on observe ...

Violence Conjugale – 43ième partie

  Violence conjugale (suite)     Tolstoi disait De même qu’on ne peut éteindre le feu avec le feu, ni sécher l’eau avec l’eau, on ne peut éliminer la violence avec la violence     Dans la violence familiale, s’enrichit de toutes sortes de configurations qui prennent en compte le temps, l’espace et les relations avec les autres.  Pourtant, il est un domaine des relations familiales qui, enfermé dans l’espace de la maison, a été longtemps tenu au secret le plus strict.  Ne disait-on pas encore tout récemment : « ce sont des secrets de famille ».   Autant les bons coups des membres d’une famille sont fièrement exposés sur la place publique, autant des mauvais agissements, les infractions aux normes, les relations plus ou moins conformes aux valeurs sociales sont passés sous silence, cachés dans la maison, réglés entre membres de la famille.   Ce sont les secrets de famille qui taisent les différentes formes de déviance...

Violence Conjugale – 42ième partie

  Violence conjugale (suite)     Des enfants victimes ou témoins de la violence   Un tel vécu n’est pas sans laisser de conséquences.  Sur le plan émotif, il ressort que ces enfants sont souvent aux prises avec des sentiments de peur, d’impuissance, de méfiance face à l’environnement, de colère, de tristesse et d’anxiété excessive.   Incapables d’exprimer leurs émotions dans le contexte où ils vivent, les enfants ont souvent tendance à manifester des problèmes d’ordre psychosomatique (Kerouac et al (1986)) signalent à cet égard une incidence élevée de maladies de l’appareil respiratoire (Asthme, bronchite), de troubles de sommeil, de plaintes relatives à des maux de tête, d’estomac etc.   Ces enfants développent également souvent des problèmes d’adaptation sociale qui se manifestent différemment chez les garçons et les filles et ce, à compter de 7 ans, c’est-à-dire au moment où ils entrent à l’école (Jeffe et al, 1985; Eron 1982).  Ainsi...

Violence Conjugale – 41ième partie

Violence conjugale (suite)   Le revers de la médaille   La violence n’est pas l’apanage des mâles.   En France, chaque année, 82000 hommes subissent des coups, mauvais traitements et atteintes sexuelles.  C’est du moins ce que révèle l’Express cette dernière semaine.  C’est une réalité souvent occultée, et parfois niée, les hommes sont, eux aussi, victimes de violence conjugale infligées par leurs conjointes ou, quelques fois, par leurs compagnons.  Moins que les femmes, certes, mais le sujet est loin d’être anecdotique.  Entre 2011 et 2018, chaque année, 28% des personnes de 18 à 75 ans, disant avoir été mal traités par leurs conjoints étaient des hommes.  Parmi ces 82000 souffre-douleur, ils étaient 75000 à déclarer avoir subi des attaques physiques, 4000 des atteintes sexuelles et 3000, les deux.  Ces données glaçantes figurent dans la dernière livraison de l’enquête « cadre de vie et sécurité...