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Affichage des messages du juin, 2020

PHILOSOPHIE - Émotion Et Sa Compréhension Au Niveau Physiologique, Psychologique Et Social - 3ième partie

Émotion Si la conception de W. James nous a fait pénétrer un peu plus loin dans le domaine mystérieux de l’affectivité, la clef qu’il en propose n’ouvre pas toutes les portes. Trouverons-nous l’explication adéquate dans la théorie sociologique formulée en particulier par M. Charles Blondel? Les formes supérieures de l’affectivité, celles qui manquent à l’animal – en particulier, les sentiments altruistes, les sentiments esthétiques et les sentiments religieux – dépendent étroitement de la société. Nous l’avons bien reconnu : l’amour filial et même le besoin d’émotions qui rend le risque hallucinant, nous en avons attribué l’apparition de l’influence de la collectivité. Encore faut-il que l’individu ait le pouvoir naturel d’acquérir ces formes d’affectivité que la société développe et qu’elle ne fera jamais apparaître chez l’animal. Mais c’est dans toutes les émotions, dans celles-là même qui dépendent du vouloir-vivre, que ‘. Ch. Blondel discerne l’influence de la société. ...

PHILOSOPHIE - Émotion Et Sa Compréhension Au Niveau Physiologique, Psychologique Et Social - 2ième partie

Émotion J’ai beaucoup insisté sur les descriptions objectives de ces trois faits affectifs : elles vont nous servir à les interpréter. Il faut d’abord reconnaître en chacun d’eux les trois sortes de phénomènes qui s’observent dans la plupart des faits de notre vie intérieure : phénomènes organiques, phénomènes psychologiques et phénomènes sociaux. Les deux premiers sont assez faciles à discerner. La peur s’accompagne de tremblements, de sueur; elle rend incapable de faire certains gestes : elle fait perdre la maîtrise, non seulement de ses mouvements, mais plus encore de ses pensées, la raison n’exerçant plus son contrôle sur l’imagination affolée. Dans le jeu, la raison est, au contraire, très active, mais au service de la passion, sans cesse en quête de motifs qui justifient le joueur, de moyens de trouver l’argent nécessaire; mais si le joueur est si fatalement attiré vers la table où la sagesse devrait lui dire qu’il perdra, n’est-ce pas à cause de ce délicieux frisson q...

PHILOSOPHIE - Émotion Et Sa Compréhension Au Niveau Physiologique, Psychologique Et Social - 1ière partie

Émotion Identifier est la tendance fondamentale de l’esprit humain. Cette tendance se manifeste jusque dans l’étude de la réalité la plus complexe qu’il nous soit donné de connaître : l’âme humaine. L’activité psychologique dépend de l’organisme; nous ne le savons trop. Mais, du moins sous ses formes les plus élevées, elle se révèle si différente des mouvements de la matière organique, qu’il est difficile de ne pas lui reconnaître une réalité propre. Enfin, vivant au sein d’une collectivité, nous observons jusque dans notre pensée la plus intime l’écho de la pensée collective. Cette multiplicité ne saurait satisfaire un esprit systématique avide d’unité absolue. Aussi nombre de penseurs, suivant ce mystérieux coefficient personnel si important en philosophie, cherchent à expliquer toute la vie psychologique de l’homme soit par l’organisme, soit par l’esprit, soit par la société. Nous cantonnant au domaine de l’affectivité, nous analyserons trois cas d’émotion, de passion et de...

PHILOSOPHIE - La Mort - 23ième partie

L'Immortalité Pour M. Blondel, dans la pensée, Paris 1934 page 245 il indique : “Réfléchissons à ce qu’implique cette conscience de la mort et cette sorte de vénération pour cela même qui semblerait détruire toutes les craintes, toutes les déférences, tous les égards.   Si nous n’avions pas un sens métaphysique pour placer, derrière tous les phénomènes qui se succèdent et disparaissent, une réalité permanente, nous ne saurions concevoir ni une survie, ni même (assertion plus paradoxale mais aussi certaine) une mort au sens que nous donnons à ce mot.   L’idée de la mort n’est possible, n’est réelle que par la certitude que nous avons de l’immortalité....par cela seul qu’il se connaît et que pour se connaître il a besoin d’affirmer la vérité des principes intemporels et de Dieu même, l’homme semble devoir échapper par sa nature raisonnable à la loi biologique de la déchéance de la mort.” Platon, dans le Phédon (107-108) a exposé la preuve morale de l’immortalité de l’â...