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Affichage des messages du janvier, 2020

PHILOSOPHIE - La Mort - 5ième partie

Nous avons construit ce questionnaire en créant le scénario suivant : Une personne mourante, qui meurt et qui laisse des biens. Les questions : Qu’est-ce qui vous vient à l’esprit lorsque vous apprenez qu’une personne de votre entourage, (un(e) ami(e), un(e) ennemi(e)), est mourante? Que veut dire mourir pour vous en ce moment là? Y a-t-il une perception différente selon que l’on considère la mort : Au niveau familial Au niveau régional Au niveau national? Lors du décès d’un individu, est-ce que les causes du décès, peuvent donner, un goût différent, une perception différente de la mort? Ex. : une maladie, un accident, la guerre, la vieillesse. Y a-t-il une perception différente selon que l’on considère la mort : Au niveau familial Au niveau régional Au niveau national? Durant la période funéraire (d’un à trois jours de durée), comment mentalement, psychologiquement, percevez-vous la mort? Durant la période funéraire, dans les salons des rési...

PHILOSOPHIE - La Mort - 4ième partie

La spiritualité . On la dit éternelle. Si la connaissance peut devenir matière, l’éternité, elle, demeure une notion. Voilà pourquoi la spiritualité se glisse si facilement dans cette notion, pour nous Humains. Voilà pourquoi l’âme ne meurt jamais. L’âme, la notion qui se glisse dans un corps, qui lui prend place dans une Humanité. Corps qui jouera tantôt du coude. Âme, à l’étroit dans les limites d’un monde conçu de matières. L’âme : spiritualité, éternité. Sans commencement, sans fin. On ne dit pas : Une Âme est née, On dit : Un Homme est né. La notion d’éternité provient d’une discussion humaine. Elle s’attache surtout au rêve humain d’un corps éternel, d’une vie, matière éternelle, d’une puissance éternelle, d’un gain éternel. D’un Humain : dieu. L’âme, l’esprit, l’idée sont des successions de l’avant, les suites des après. Sans commencement, sans fin. Sans éternité puisqu’ils sont (âme, esprit, idée) : qu’elle, l’âme, est notion d’éternité. La spiritualité : ...

PHILOSOPHIE - La Mort - 3ième partie

Vie et mort sont indissociables, s’entre-nourrissent et pourtant sont irréductiblement ennemies. La riposte à la mort est elle-même source de nouvelles morts qui, à leur tour, sont nourricières de nouvelles vies. Une partie de la vie est mort, une partie de la mort est vie. Vie et mort forment un couple intense de lutteurs/amants, se vidant l’un dans l’autre jusqu’à épuisement de leur étreinte. Mais le caractère primaire de la vie est de subir la mort, le second de l’utiliser. C’est dire que la vie est non seulement dialectique, mais tragique : l’existence n’a pas de happy end. On peut certes noyer la mort en noyant l’individu-sujet dans l’espèce, dans le cycle des générations, dans l’éco-système, dans la biosphère. Mais des millions d’espèces sont mortes, des milliards de cycles ont été brisés, et la biosphère elle-même subira la mort dans sa totalité lorsque le soleil tiédira, s’échauffera ou explosera. La mort opère une brèche irrationnalisable dans la vie, et sa bouche d’ombr...

PHILOSOPHIE - La Mort - 2ième partie

La mort, dans ce sens, est à la fois anéantissement et transformation : elle tue l’univers égocentrique du sujet vivant et en restitue les composants à l’univers physique, dont ils n’avaient jamais cessé de faire partie, tout en ayant acquis double appartenance. Physiquement, la mort est moins que rien, puisque, avec la mort rien n’est perdu physiquement dans l’univers, même pas un électron. Biologiquement (du point de vue de la biosphère ou d’un genos), il y a perte relative; une de perdu dix de retrouvés. Existentiellement, du point de vue de l’individu-sujet, l’être et le monde sombrent corps et biens dans le néant. Son organisation, son être, son univers s’effondrent avec sa mort. C’est dire que chaque être qui naît devient un cosmos, assume en lui une tragédie cosmique qui est celle que vit au ralenti notre cosmos : la mort de son univers. Et l’homme, à peine a-t-il compris, appris ce qu’était la mort, sa mort, a aussitôt refusé de le croire, ses mythologies ont donc...

PHILOSOPHIE - La Mort - 1ère partie

Expérience Occidentale de l’Individu « Il restera sans doute décisif pour notre culture que le premier discours scientifique tenu par elle sur l’individu ait dû passer par ce moment de la mort. C’est que l’homme occidental n’a pu se constituer à ses propres yeux comme objet de science, il ne s’est pris à l’intérieur de son langage et ne s’est donné en lui et par lui une existence discursive qu’en référence à sa propre destruction : De l’expérience de la déraison sont nées toutes les psychologies et la possibilité même de la psychologie; De la mise en place de la mort dans la pensée médicale est née une médecine qui se donne comme science de l’individu. Et d’une façon générale, l’expérience de l’individualité dans la culture moderne est peut-être liée à celle de la mort : Des cadavres ouverts de Bichat à l’homme freudien, un rapport obstiné à la mort prescrit à l’universel son visage singulier et prête à la parole de chacun le pouvoir d’être indéfiniment entend...