PHILOSOPHIE - La Mort - 4ième partie
La spiritualité. On la dit éternelle.
Si la connaissance peut devenir matière, l’éternité, elle, demeure une notion.
Voilà pourquoi la spiritualité se glisse si facilement dans cette notion, pour
nous Humains. Voilà pourquoi l’âme ne meurt jamais. L’âme, la notion qui se
glisse dans un corps, qui lui prend place dans une Humanité. Corps qui jouera
tantôt du coude. Âme, à l’étroit dans les limites d’un monde conçu de matières.
L’âme : spiritualité, éternité. Sans commencement, sans fin.
On ne dit pas :
Une Âme est née,
On dit :
Un Homme est né.
La notion d’éternité provient d’une
discussion humaine. Elle s’attache surtout au rêve humain d’un corps éternel,
d’une vie, matière éternelle, d’une puissance éternelle, d’un gain éternel.
D’un Humain : dieu. L’âme, l’esprit, l’idée sont des successions de l’avant,
les suites des après. Sans commencement, sans fin. Sans éternité puisqu’ils
sont (âme, esprit, idée) : qu’elle, l’âme, est notion d’éternité.
La spiritualité : une notion. Disons
la spiritualité comme boomerang.
Une spiritualité lancée d’un
Univers. S’approchant de l’extrémité de son ellipse, un morceau de chair s’y
accroche. Elle croîtra sur l’âme comme une mousse, comme le gène. « S’ossera »
pour la forme. Elle dépérira une fois dépassée le grand axe de la vie : la
maturité. La chair se dégagera de la spiritualité marquée par la vie de la
matière. Une expérience. La spiritualité continuera l’Éternité. Une chair
terrienne fait place. Une chair terrienne dégage. Une chair terrienne fait la
morte. Une vie à voyager dans l’espoir d’Éternité. Elle en est morte! Elle en
meurt toujours. La vie avec le corps, un essai d’éternité par côtoiement.
Perception théorique de la mort
Mort considérée comme fin par
l’humain qui lutte et évite la mort qu’il considère, également, être anéantissement.
Un vide qui pousse toujours les êtres à transgresser la mort par des croyances
« religieuses » de résurrection.
Autres formes de transgression : la
reproduction, la réincarnation.
Définition personnelle de la mort
La fin d’un état animé, apparent,
amorçant un état inconnu et indescriptible vers un ailleurs.
Outre cet état, la mort d’un être
fait prendre conscience, au proche du transfert énergisant des valeurs du mort
(continuité). L’héritage par excellence de ce que recelait le disparu
s’ajoutant au potentiel (intégré plus ou moins) du demeurant qui s’enrichit
ainsi de la « vivance » du « défunt ».
Perception théorique de la mort et
perception de la mort par côtoiement.
Claude Levi-Strauss ayant observé
les coutumes funéraires des Bororos en 1937, conclut que leurs efforts ne
peuvent que confirmer : « cette vérité : que les images que les Hommes se font
des relations entre les Vivants. » Il faut comprendre que cette vérité est la
vérité de Levi-Strauss.
Il est certain que la plupart des
civilisations, anciennes et actuelles, ont eu et ont encore des croyances en
une forme d’existence, de ceux qui nous ont précédé. Ils existent en nous du
moins.
Que veut dire adéquat? Que veut dire
expertise ici? Doutons donc!
Les valeurs individuelles et
personnelles entrent en ligne de compte, dans la préhension de la mort, qu’il
est difficile de parler d’adéquation. De plus, les vécus des individus
diffèrent par leurs intensités, leurs ampleurs et leurs longueurs.
La mort comme la naissance est une différence.
Chaque mort comme chaque naissance devrait être d’approche différente et non
d’approche systémique.
La mort (rituels, rites, sacralités,
grâces aux morts), vue au niveau d’une culture, d’une société, d’une civilité,
d’une civilisation passée comme présente, ordonne très souvent à l’actuel, la
connaissance de l’autre. Ne dit-on pas très souvent et à titre postume : ah! Je
ne savais pas qu’il était auteur de ceci, de cela.
Tentons d’être anthropologue.
Suspectons les pensées, les gestes des autres, (des actuels, des passés), ici
par l’événement qu’est la mort et ensuite, pesons-les!
Imaginons qu’à connaître, on aime,
qu’à comprendre on se rit souvent de soi. C’est la richesse du vécu de la vie
qui enlève la crainte de la mort, la liberté. C’est la « misérabilité » de la
vie qui en fait fuir la réalité, l’esclavage, la soumission à un système.
Le questionnaire qui suit
n’exprimera qu’une réalité, celui d’être inclus et entendu dans un essai dont
l’attache première s’allie au vaste objet ou notion : la créativité.
* à suivre *
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