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Affichage des messages du décembre, 2022

Violence Conjugale – 71ième partie

  Violence conjugale (suite)     Au Québec, la politique en matière de violence conjugale présentée en 1986 par le ministre de la Justice suscite un large débat, obligeant les policiers à intervenir de façon active et considérant désormais les actes de violence entre époux au même titre que les autres formes d’agression. La violence sur la conjointe devient du coup répréhensible sur le plan social et juridique. Les programmes de traitement pour les agressions très récent, les plus anciens remontent à 15 ans à peine.   En 1988, Rondeau (1989) 16 organismes œuvrant auprès des conjoints violents au Québec. À l’heure actuelle, l’association des ressources intervenant auprès des hommes violents (ARSHV) comprend 26 organismes membres.  Cependant, lorsqu’on constate la documentation sur la violence conjugale, on constate que les concepts utilisés demeurent encore relativement flous et imprécis. La notion de contrôle, par exemple, revêt des sens différents selon les aut...

Violence Conjugale – 70ième partie

  Violence conjugale (suite)     Comme vous venez de le constater, la violence conjugale est devenue une préoccupation majeure dans la société, suscitant l’intérêt de nombreux chercheurs et praticiens. Une étude de statistique Canada (1993) brosse un sombre tableau de cette réalité définie comme ‘’les agressions physiques ou sexuelles qui correspondent aux définitions de ces infractions prévues par la loi et qui amèneraient la police à intervenir’’. Malgré cette définition très stricte, les résultats révèlent que 51%des femmes canadiennes disent avoir été victimes d’au moins un acte de violence physique ou sexuelle depuis qu’elles ont atteint l’âge de 16 ans. Vingt-cinq pour cent de l’ensemble des Canadiennes interrogées ont rapporté avoir subi depuis l’âge de 16 ans, de la violence de la part de leur conjoint actuel ou précédent (statistique Canada,1993).   *À suivre*  

Violence Conjugale – 69ième partie

  Violence conjugale (suite)     Discours et mythes Certains discours ou mythes nourrissent la position de victime, en partie ceux qui (responsabilisent) la femme violentée. Cette dernière se voit définie comme une personne ayant un comportement pathologique et qui désire inconsciemment être agressé. Une masochiste, l’analyse du problème se termine là et le vieux mythe continue    Un deuxième mythe consiste à rendre la femme responsable de la situation. N’aurait-elle pas provoqué l’agresseur par ses paroles ou son comportement? Voilà comment on ouvre la porte à des analyses qui justifient la perte de contrôle de l’autre. Ce discours est encore bien souvent présent dans l’entourage de la femme battue, ainsi que chez certains professionnels directement impliqués. Le système légal s’obstine à rechercher des comportements de provocation chez la victime.   *À suivre*

Violence Conjugale – 68ième partie

  Violence conjugale (suite)     Rappelons aussi que les femmes qui ont fortement intégré les stéréotypes féminins (passivité, douceur, oubli de soi, etc.) risquent d’être plus passives devant une situation d’agression.    Elles tolèreront davantage la violence, se sentant elles-mêmes responsables de cette violence, et essaieront de sauver la cellule familiale à leur détriment. Il en est de même des femmes qui adhèrent à des croyances religieuses déterminant, pour elles, les paramètres de leur vie. L’assimilation de telles croyances amène ces dernières à amenuiser leur place en tant qu’individu, et contribue à atténuer leurs capacités d’affirmation. En effet, les femmes qui se définissent à partir des valeurs et comportements prônés par des codes moraux rigides, établis selon le sexe, la famille, la religion augmentent leur potentiel de victime. Ces femmes ne peuvent délimiter leur zone personnelle en fonction de leurs besoins et abandonnent leur pouvoir individ...

Violence Conjugale – 67ième partie

  Violence conjugale (suite)   Les facteurs personnels Sur le plan personnel, la femme qui a connu de la violence dans son enfance, en sort comme un enfant maltraité, soit comme témoin de violence, et risque d’être plus tolérante aux différentes formes d’agression.  Elle a intégré une norme familiale de fonctionnement où la violence, fait partie des rapports entre les membres de la famille et du couple. La résolution des conflits par la violence lui apparait donc acceptable. 1)              Évoluer dans un milieu de vie où les coups de poing, les coups de pied, ou les gifles sont monnaie courante accroit la tolérance à la violence. La femme qui a vécu son enfance dans un tel milieu n’a guère de réaction lorsque ce mode de fonctionnement se reproduit dans sa vie adulte. En effet, elle a déjà fait l’apprentissage du repli sur soi, nécessaire pour survivre, et elle a intégré une image négative d’elle-même (une ...