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Affichage des messages du juillet, 2022

Violence Conjugale – 49ième partie

  Violence Conjugale (suite)       Les facteurs sociaux dans l’étiologie de la violence conjugale   Nous verrons trois facteurs sociaux qui augmentent les risques d’utilisation de la violence dans les relations de couple.  Ce sont la socialisation différente des garçons et des filles en ce qui a trait aux rôles conjugaux, la discrimination sociale que subissent les femmes et la tolérance de la société à l’égard de l’expression de comportements violents.     La socialisation sexuée   La socialisation des garçons et des filles est différente.  Chez les garçons, on valorise l’action, la force, l’agressivité au travail et dans les loisirs, l’affirmation de Soi.  On pardonne plus facilement aux garçons les écarts de langage ou de geste.  Chez les filles, on valorise des comportements dits féminins, comme la douceur, la voix posée, des loisirs qui n’impliquent pas une force exagérée mais mettent en évidence la grâ...

Violence Conjugale – 48ième partie

  Violence conjugale (suite)     Théories explicatives et les causes de la violence   Étant donné que la violence conjugale est un phénomène complexe et multi-dimensionnel, plus d’une théorie est utilisée pour la comprendre. On peut regrouper les théories explicatives en trois grandes catégories, selon l’angle d’analyse privilégié par les chercheurs et le genre d’interventions qui en découlent.   Une première catégorie touche les théories intra-individuelles.  Celles-ci mettent l’accent sur le caractère dysfonctionnel de l’individu, en ce qu’il présente des traits de personnalité déficients, comme une très faible estime de soi et une incapacité à contrôler son impulsivité.  À cela s’ajoutent les psychopathologies, comme l’alcoolisme et la toxicomanie.   Dans cette approche, on considère donc des facteurs endogènes aux individus : facteurs neurologiques, physiologiques et de personnalité.  À titre d’exemple, les chercheurs ...

Violence Conjugale – 47ième partie

  Violence conjugale (suite)     Y a-t-il un schéma de la violence conjugale?   Sous ses différentes formes, la violence du mari ou du petit ami se produit selon un cycle qui se répète jusqu’à ce que la victime puisse le rompre.  La relation débute par une première phase dite de « lune de miel » où tout va pour le mieux dans le couple.  Après une période de tensions plus ou moins longue survient une première crise au cours de laquelle la violence sera utilisée : des cris, des tapes, une poussée, un enfermement dans la maison de l’argent retiré, etc.  La violence prend droit de cité.  Cette première crise s’explique souvent par un facteur atténuant : la fatigue, le stress, l’alcool ou la perte d’un emploi sera évoqué par le conjoint pour se disculper.  Malheureusement, près de la moitié des cas de violence apparaissent pour la première fois lorsque la femme est enceinte.  Suit une phase de...

Violence Conjugale – 46ième partie

  Violence conjugale (suite)     Les formes de violence conjugale   La violence conjugale revêt plusieurs formes : coups, brûlures, blessures infligées à l’aide d’objets, viols, agressions sexuelles, menaces, intimidation, violence verbale et psychologique.   Chacune de ces formes de violence atteint l’intégrité physique et psychologique.  Si la violence verbale est moins spectaculaire, elle n’en est pas moins préjudiciable et destructrice au même titre que les coups.  Être dénigrée devant autrui, se voir interdire des sorties bonnes à rien, être toujours surveillée, se faire crier après continuellement, recevoir des menaces de coups même si elles ne sont pas mises à exécution, vivre dans la peur du coup ou du cri, se faire insulter, se faire donner des ordres, voilà mille et facettes de la violence qui ne laissent pas de traces physiques mais réussissent à démolir l’estime de Soi et l’intégrité morale de la femme qui subit de la violenc...

Violence Conjugale – 45ième partie

  Violence conjugale (suite)     Le pouvoir est-il au cœur de la violence?   Il faut comprendre que les différentes formes de violence s’inscrivent dans des relations de pouvoir où les individus concernés n’occupent pas les mêmes positions : les agresseurs sont en position de domination et les victimes sont dépendantes, moralement et économiquement de leurs agresseurs.   Du point de vue de la sociologie féministe, le fondement de la violence conjugale se trouve dans les relations inégalitaires entre les sexes.  Plus les relations sont affectives et économiques entre une fille et un garçon, une épouse et son mari, sont inégalitaires, plus les possibilités de voir la violence s’installer dans la relation conjugale sont élevées.   D’ailleurs, des études ont montré que là où les couples vivent leurs relations sur le mode égalitaire, les formes de violence sont quasiment absentes.  De même, les femmes qui sont indépendantes sur le plan f...