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Affichage des messages du janvier, 2022

Violence Conjugale – 23ième partie

  Violence conjugale (suite)   Sortir du silence   Mais comment faire, c’est d’abord accepter d’en parler, et de parler de ma souffrance, de ce qui me tracasse, de ce qui me gêne, et la parole est un acte avant tout; elle prédispose à la construction d’une relation. Cela suppose un changement dans la position de l’observateur, ce tiers témoin qui accepte de considérer comme la réalité ce qu’il entend, en d’autres mots, qu’il accepte que « ça » puisse se dire. Ici, l’observateur est compris comme l’environnement social de l’individu, le père, la mère, le voisin.   L’observateur fait partie de l’expérience, il est impliqué dans le processus qu’il observe, non seulement impliqué, mais il en influence le processus. Il n’est pas étranger à ce qui se passe; dès qu’il intervient, il est partie prenante de la problématique. Cela soulève une dimension éthique touchant la compassion : fairequelque chose pour l’autre qui souffre, reconnaissant autrui co...

Violence Conjugale – 22ième partie

  Violence conjugale (suite)     Les nombreuses découvertes scientifiques, pour ne nommer que le secteur médico pharmacologique, ont permis, à leur tour, de remédier très rapidement à toute forme de douleur; les marchés pullulent de produits tout aussi miraculeux les uns que les autres. D’ailleurs, les slogans les représentant tiennent d’une sorte de pensée magique à la façon du « prêt-à-porter » : ne parlons-nous pas de la pilule du bonheur, de la pilule de l’amour, de la pilule de la fertilité? Dans ce cas, remédier à la douleur équivaut à arrêter le cri d’alarme, à retarder aussi l’échéance d’une réalité du mortel à affronter.  Et, comme la souffrance questionne le sens de la vie, la pratique de la politique de l’autruche est tout indiquée pour retarder l’innommable. Bien sûr, la douleur peut être soulagée, atténuée à l’aide de médication appropriée, cela s’avère même une nécessité dans certaines circonstances, quand la douleur envahit l’humain...

Violence Conjugale – 21ième partie

Violence conjugale (suite)   Repli narcissique   L’homme dans sa grande misère témoigne en martyr de la souffrance psychique d’une société offrant au manque à être toutes les ressources des avoirs et des biens de consommation. Notre culture offre à l’individu les mythes  et les cultes d’une béatitude qui le transforme en sujet positif, névrosé, déprimé, « psychotropié ». Les diagnostics des souffrances psychiques résultent d’une « transaction » entre le savoir des experts et les formes culturelles dans lesquelles elles s’expriment à une époque donnée, on mesure la portée de la notion  idéologique d’addiction (troubles obsessionnels compulsifs, cyber addiction, dépendance à l’alcool, pratiques anorexiques, collectionnisme, cocainomania, l’addiction sexuelle et perversion, l’achat compulsif, l’addiction à l’amour, l’addiction aux thérapies, l’addiction à la nicotine, conduites ordaliques) qui désigne de nos jours la passion des drogues. Ce...

Violence Conjugale – 20ième partie

  Violence conjugale (suite)   Les hommes aux caractéristiques traditionnelles ont tendance à manifester leur malaise d’une façon agressive pour demeurer en conformité avec leur virilité. La colère constitue un canal de communication de la demande d’aide et semble souvent reçue comme de la violence. Sans excuser des comportements inadéquats, je suggère une meilleure compréhension de ce qu’ils cachent. Les services aux hommes sont influencés, entre autres, par une perception pathologique des hommes, Également, des intervenants (es) estiment que les hommes forment le groupe en position de pouvoir. On doit partir de ce point de vue pour plutôt porter un regard sur les drames que des hommes vivent, sans pour autant les percevoir comme victimes. D’ailleurs, je formule quelques suggestions concernant l’intervention auprès de ceux qui ont des traits plus stéréotypés : reconnaissance de signes de détresse, compréhension de la façon dont les forces sociales ont été intériorisées, ...