Violence Conjugale – 106ième partie
Violence conjugale (suite)
A Irigaray ne choisit ni la (femme) ni les femmes comme objet de son investigation critique. Elle analyse plutôt des exemples clés de connaissances phallocentriques, notamment en psychanalyse et en histoire de la philosophie idéaliste de Platon, à Descartes, Kant, Rousseau et Levinas. Toutefois, elle ne se contente pas d’analyser ces objets de façon neutre, « indifférente ». Sa lecture des textes philosophiques et psychanalytiques ne vise pas simplement à démontrer les « préjugés » ou la « domination » mâle au niveau de la théorie, car ces mots laisseraient supposer la possibilité de connaissances corrigées « purifiées » et sans préjugés; elle analyse plutôt les répercussions profondes du phallocentrisme, de la représentation des femmes et de la féminité dans des termes qui sont choisis par des hommes et qui soutiennent la masculinité. Cependant, le phallocentrisme n’est pas uniquement une représentation des femmes par les hommes, mais il comporte également l’élision du caractère mâle ou de la masculinité des perspectives et des prises de positions intégrées dans les connaissances : il y a isomorphisme entre la théorie et le corps (socio-historique) mâle.
*À suivre*
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