Violence Conjugale – 87ième partie
Violence conjugale (suite)
Les hommes battus ne sont pas ceux qui s’autoproclament ainsi, mais ils sont les compagnons des femmes violentes. Beaucoup refusent ce qualificatif. Ils peuvent décrire des scènes ou leur compagne les a insultés, ou ils ont été poussés, mais disent-ils elle ne l’a pas fait exprès ou elle n’a pas voulu me faire de mal.
Lorsque l’on s’intéresse au mode de vie des hommes violentés et des femmes violentes, on comprend un peu mieux le phénomène : les femmes violentes sont, on aurait pu s’en douter, dominantes dans le couple. La plupart travaillent, d’autres sont étudiantes. Mais même si leur salaire est en général inférieur à celui de leur compagnon, ce sont elles les femmes, qui décident en définitive à quoi sert l’argent. Les hommes violentés se plaignent pour certains, que leur compagne n’aide que très peu dans les tâches domestiques, en tout cas, qu’elle n’en a pas la préoccupation. De même, dans une conversation, les femmes violentes coupent souvent la parole à leurs conjoints, par le ton de la voix, son débit, elles imposent leurs points de vue, quitte devant les amis- e- s, à se moquer de leur compagnon ou à le ridiculiser. Mais dans l’inversion que représentent les hommes battus justement parce qu’ils sont hommes forts n’est pas ressemblance avec les femmes battues. Il est certainement plus honteux d’oser se proclamer homme battu, de montrer qu’on a pas su contrôler son foyer et qu’on se fait dominer par une femme. À l’inverse, tant que les conséquences n’en sont pas dramatiques, il est peut-être de bon ton d’affirmer avoir corrigé son compagnon, démontre ainsi qu’on est vraiment une femme libre et non dominée. Une autre différence, un peu comme pour les hommes violés, est que lorsqu’il a quitté le domicile conjugal, l’homme violenté retrouve l’ensemble de ses droits d’hommes, et les privilèges qui lui sont attribués, alors que sa compagne reste, même violente, une femme. D’ailleurs certaines femmes violentes racontent le harcèlement sexuel, les discriminations qu’elles vivent au travail. Une autre différence importante apparait dans la capacité de fuir, une fois que l’amour a perdu ses vertus mystificatrices. Je n’ai jamais vu d’hommes battus, hommes au foyer, sans formation ou diplômé. Quand l’homme veut quitter la situation de domination, il est largement plus favorisé que les femmes violentées.
*À suivre*
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