Violence Conjugale – 56ième partie
Violence conjugale (suite)
La violence dans les relations intimes des jeunes
La violence est-elle présente dans les relations amoureuses entre les filles et les garçons, ou est-ce un problème qui concerne uniquement les adultes?
Individuellement, lisez les énoncés suivants en vous demandant, pour chacun d’eux, si le comportement décrit s’est déjà produit dans vos relations intimes ou dans celles de vos proches.
- Être empêché par sa ou son partenaire de voir ses amis
- Ne pouvoir faire aucune dépense sans la permission de l’autre
- Être immobilisé par son ou sa partenaire en étant tenu par les poignets
- Se faire tirer les cheveux par l’autre
- Être poussé par l’autre
- Être ridiculisé ou humilié par l’autre devant ses amis ou sa famille
- Se faire dire par son ou sa partenaire qu’on ne vaut rien, qu’on est stupide
- Se faire imposer, sans discussion possible, des sorties qu’on ne désire pas
- Avoir des relations sexuelles parce que l’autre utilise la force physique
- Subir un « interrogatoire » au sujet de ce qu’on a fait (quoi, avec qui, à quelle heure, etc. et devoir justifier ses faits et gestes)
Discutez des énoncés en grand groupe. Les énoncés sont-ils tous représentatifs de situations de violence? Quelle sorte de violence? Est-ce que cela exerce la violence dans les relations intimes des jeunes? Est-il plus facile, quand on est jeune, de se sortir d’une relation intime violente? Comment définiriez-vous une relation intime égalitaire? Une relation violente?
En 1998-1999, près de 24000 cas touchant des enfants, ont été signalés à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) du Québec, dont près de la moitié pour négligence, alors que les autres l’ont été pour mauvais traitements psychologiques et abus physiques (Tourigny et al. 2001, p.445). Parmi ces cas, 3565 ont été jugés comme étant fondés. Les cas de maltraitance des enfants sont en hausse, probablement parce qu’on les dénonce davantage, mais aussi parce-qu’ au cours de la décennie passée, la violence familiale a connu une flambée en Amérique du Nord et au Québec (Paré, 2004). Au Québec, on a constaté une augmentation de 56% des mauvais traitements physiques infligés aux enfants. À l’heure actuelle, 38% des décès accidentels de bébés sont causés par la violence parentale.
Une étude effectuée en 1992-1993 a permis d’estimer 48% la prévalence annuelle de violence psychologique à 27% celle de la violence physique mineure, et à 4% celle de la violence physique majeure sur le territoire québécois (Jetté et al. 2001, p. 475).
*À suivre*
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