Violence Conjugale – 54ième partie
Violence conjugale (suite)
Préjugés sur les femmes battues
Plusieurs préjugés ont cours encore aujourd’hui en ce qui concerne la situation des femmes violentées. La persistance de ces préjugés ou de ces croyances constitue un frein à la prévention et aux efforts de soutien aux femmes battues pour briser le cercle de la violence. Ces préjugés sont le fait autant de femmes que d’hommes, de jeunes gens que de personnes plus âgées. Pourtant, les études qui ont été effectuées sur la violence conjugale confirment ces préjugés.
Croyances
Certaines femmes provoquent leur conjoint et méritent ce qui leur arrive
C’est l’une des raisons les plus souvent invoquées par l’entourage et les agresseurs pour justifier l’acte de violence. Les provocations sont habituellement liées à des dérogations au rôle traditionnel féminin comme la mauvaise tenue du ménage, des doutes sur la fidélité ou la désobéissance au mari. Est-ce une cause ou une justification? Si l’on adopte une position contre la violence, aucun comportement ne peut justifier son utilisation.
Certaines femmes aiment être battues
Ce mythe est tenace. Les femmes seraient masochistes et désireraient inconsciemment être battues. Les témoignages des femmes battues n’invoquent jamais la jouissance, le plaisir ou le sentiment de sécurité, mais plutôt la peur, la douleur, la colère.
La victime accepte la violence puisqu’elle ne met pas fin à la relation
Ce préjugé a été infirmé par les études qui ont montré les difficultés matérielles, économiques et psychologiques auxquelles font face les femmes qui veulent mettre fin à une union violente.
Encore aujourd’hui, l’entourage n’encourage pas la femme à se séparer ou à divorcer, mais plutôt à se résigner pour maintenir intacte l’image de la famille. De plus, comme la violence est intermittente, la femme garde toujours l’espoir que les choses s’amélioreront avec le temps.
Le mari a un droit sur la femme
C’est une norme culturelle encore largement répandue qui permet de légitimer la violence en tant que forme de contrôle, même si les codes civil et criminel l’interdisent.
*À suivre*
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