Violence Conjugale – 52ième partie
La violence conjugale (suite)
L’enquête sur la violence envers les couples québécois (2005) met en évidence certaines caractéristiques quant aux femmes victimes.
- Les taux de violence sexuelle et physique sont plus élevés chez les femmes dont l’indice de soutien social est faible. Celles-ci sont plus insatisfaites de leur vie sociale, sont isolées pendant leur temps libre, n’ont personne dans leur entourage pouvant leur offrir de l’aide, se confient moins, lorsqu’elles le font, c’est tout de même à des personnes de leur entourage plutôt qu’aux réseaux d’aide formelle.
- Elles ont un niveau élevé de détresse psychologique et un piètre état de santé mentale. Il en est de même pour le conjoint agresseur.
- Le jeune âge des femmes et de leur conjoint assorti à une courte durée de la relation (quatre ans et moins) sont reliés à des taux plus élevés de violence physique et sexuelle envers les femmes. Plus la durée de la vie commune est courte, plus la violence est présente.
Les facteurs sociaux dans la violence conjugale
Facteurs sociaux de risque
- Socialisation sexuée, différenciée, rôles conjugaux stéréotypes, (force et agressivité masculines contre soumission et culpabilisation féminine).
- Discrimination sexiste affectant le statut social des femmes et créant une dépendance économique.
- Tolérance sociale face à l’expression de diverses formes de violence (médias, cinéma et sports, pornographie)
Les périodes de transition familiale sont des moments charnières pour les manifestations de violence. La rupture du couple et la grossesse en sont des exemples.
Il y a des antécédents de violence et de négligence dans les familles et des événements traumatisants dans leur passé.
Les conditions socio-économiques difficiles sont un terrain propice à l’apparition des comportements violents. Un faible revenu est associé à la probabilité d’être victime (et d’être agresseur). Pour les femmes, le fait d’être pauvre, d’être étudiante, sans emploi d’éprouver de l’insécurité alimentaire et de la pauvreté dans la famille, est associé à des taux plus élevés de violence sexuelle ou physique.
Enfin, il y a une forte association entre la consommation d’alcool et de drogue que ce soit chez les conjoints ou les conjointes, et des taux élevés de violence physique.
*À suivre*
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