Violence Conjugale – 51ième partie
Violence conjugale (suite)
Les facteurs individuels
Les études effectuées auprès des agresseurs démontrent que les facteurs individuels suivants peuvent laisser présumer de la propension à utiliser la violence : le fait d’avoir été maltraité durant son enfance ou d’avoir assisté à des scènes de violence conjugale, la faible estime de Soi, le stress occasionné par des difficulté, la vulnérabilité émotionnelle, la faible scolarité, et le degré d’intériorisation des valeurs masculines traditionnelles qui associent la masculinité à l’agressivité.
Toute une gamme d’incidents peuvent déclencher la crise de violence mais il apparaît que la grossesse constitue un facteur déclenchant important (statistique Canada, 1993). Elle suscite des réactions violentes de la part du conjoint qui craint de perdre l’exclusivité affective de sa conjointe.
Le facteur individuel dont l’incidence sur la violence conjugale a été le plus clairement démontré est celui de l’origine familiale : on estime que 81% des hommes agresseurs et 33% des femmes violentées ont été battus lorsqu’ils étaient enfants (Rochon 1988). Il est clair qu’il y a une reproduction de la violence familiale d’une génération à l’autre : les enfants battus ou ayant assisté à des scènes de violence entre leurs parents ont tendance à reproduire ce modèle sexué de comportement – voilà l’effet le plus clair de la socialisation à l’égard de la violence.
Cela ne veut pas dire qu’un enfant battu utilisera nécessairement à son tour la violence. La majorité des enfants violentés apprennent à rejeter ce mode de relations, car les autres institutions sociales transmettent un message interdit des formes de violence.
*À suivre*
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