Violence Conjugale – 39ième partie

 La violence conjugale (suite)

 

Féminicide

 

Violence, violence, encore de la violence, parfois la mort est au bout de la souffrance, la réalité contemporaine fourmille de violences ouvertes pour citer l’autre, dont l’éclatement de la famille, le stress et l’insensé culte de toutes sortes, la menace des organisations criminalisées les catapultent, la guerre intermittente, la covid, etc. certaines réalités personnelles aussi viennent agresser le cours de la vie de chacun de nous, principalement les pertes importantes : décès d’êtres chers  séparation de couple ou d’amis, perte d’emploi, perte de capacités physiques ou psychologiques. Malgré tout, la race humaine traverse ces parcours et continue à vivre debout en appréciant les beaux sentiments, la fraicheur des enfants, les œuvres d’art, la beauté des paysages, les personnes qui ont bon cœur. La grandeur de l’invisible nous permet de traverser ces paradoxes de la vie. 

 

Mais le trop-plein arrive avec la démesure. Dans certaines familles ou certains individus, cet équilibre entre les renoncements nécessaires et les gratifications compensatoires est difficile à réaliser, car le poids des violences subies et les blessures engendrées dépassent largement leur capacité humaine de les aborder.

En effet, il est des violences caustiques que d’autres qui en arrivent à décaper l’âme humaine, dans un cycle infernal de répétitions intergénérationnelles, de souffrance aigüe. Les intervenants en relations humaines eux savent quelque chose sur le ravage causé par les violences physiques et psychologiques subies par ceux et celles qu’ils tentent d’accompagner dans leurs détresses issues de l’une ou l’autre ou de plus d’une violence suivante;

1)    Être agressé dans son intimité sexuelle ou autre.

2)    Être violenté physiquement.

3)    Subir des agressions psychologiques.

4)    Être témoin de violence conjugale ou autre. 

5)    Être la cible de rejet attentif, voir d’indifférence de la part de ceux de qui l’enfant attend la vie psychique dans l’illusion qu’elle accompagne automatiquement la vie biologique.

6)    Être plongé dans la solitude de celui qui ne se sent pas à sa place au soleil ni de regard aimant sur son individualité.

À l’intérieur (de soi) ce que tout le monde vit (haine, amour, peine frustration, impuissance (etc.) la violence conjugale engendre des sentiments dévalorisants et décourageants chez les femmes qui en sont victimes. Celles-ci se sentent coupables de la violence de leur conjoint. Elles éprouvent des sentiments de hontes, de gêne et ont une faible estime de soi très souvent, elles se perçoivent comme incompétentes à plusieurs niveaux; comme femme, comme conjointe et aussi comme mère. Cette perception négative d’elles-mêmes les empêche de prendre position contre la violence qu’elles vivent.  

 

Les enfants issus des familles touchées par la problématique de la violence conjugale sont bien souvent les seuls témoins de la violence, ils voient et entendent leur père ridiculiser, démolir leurs mères, ils voient et entendent leurs mères pleurer et crier… ils apprennent … malgré eux, les enfants se retrouvent comme faisant partie intégrante des conflits. Ils sont en danger et ils ont besoin de protections. Même si ces enfants ne sont pas nécessairement visés directement par les actes de violence, le simple fait d’y être exposés leur est nuisible physiquement et affectivement. Par conséquent, l’enfant témoin de violence conjugale risque de reproduire les comportements observés et appris dans ses relations sociales. Sans intervention auprès des enfants, il est fort probable qu’ils répètent ce cycle de la violence conjugale dans leurs relations interpersonnelles, en adoptant des comportements d’agression ou de soumission. La socialisation de ces enfants sera difficile, et ce, dès les premières années de leur vie scolaire. De plus, la dynamique de la violence conjugale laisse peu de place à l’apprentissage de l’expression des sentiments. Chez l’enfant témoin de cette violence, ceci a pour effet l’apparition de plusieurs difficultés de plus facilement identifiables comme par exemple des troubles de comportements ou un déficit d’attention.   Il est essentiel que ces enfants reçoivent un support adéquat particulièrement au niveau de l’estime de soi et des habiletés sociales, la mère doit elle aussi pouvoir compter sur une aide pertinente afin de lui permettre de reprendre en main son rôle de parent. Plusieurs familles touchées par la violence conjugale se retrouvent brisées par une séparation ou un divorce. Les conditions de vie dans lesquelles évoluent ces familles sont souvent bien difficiles et constituent des facteurs de risques non négligeables : Monoparentalité, pauvreté, isolement social, etc. Dans une perspective d’apprentissage sociale, on peut affirmer que les parents sont les premiers modèles que peuvent observer et imiter les enfants, la famille étant le principal agent de socialisation durant la petite enfance.

 

*À suivre*

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