Violence Conjugale – 37ième partie
Violence conjugale (suite)
Confidence d’une femme qui sait reconnaître la violence conjugale.
La violence conjugale, c’est quoi? C’est pernicieux, ça pervertit votre couple comme un venin mortel, ça vous donne juste assez d’espoir pour mieux vous achever après. Ça commence toujours très doucement, un regard menaçant ou dévalorisant, un silence d’accusateur, une critique, une remarque blessante, méchante.
Ça vous détruit l’estime, le moral, votre capacité à réfléchir, à vous souvenir, à savoir comment vous vous sentez. Ça vous vole vos passions, vos victoires et vos joies.
Ça vous rabaisse, vous dénigre, ça vous fait peur, vous intimide physiquement, ça vous serre les poignets, même quand vous lui demandez de vous lâcher, ça vous force à avoir des relations sexuelles, ça ignore vos besoins, ça ne les comble pas, jamais.
Ça vous empêche de vous confier, ça vous isole, ça surveille ce que vous dites. Ça contrôle tout, jusqu’aux kilomètres effectués, ce que vous dépensez, les médecins qui ont le droit de vous ausculter, comment vous devriez vous habiller, nettoyer, cuisiner, vous occuper des enfants.
Ça dénigre tout. Votre corps, votre façon d’être, votre intelligence, votre humour. Ça vous fait passer après son travail, sa famille, sa mère, ses amis, ses loisirs...tout…sans compter le manque de confiance en vous, le manque de respect envers vous, vos limites, ce que vous ressentez.
Ça vous tue à petit feu dans le plus grand des secrets.
Mais cet homme violent là, vous l’aimez, vous essayez de voir les bons côtés, vous êtes une fille résiliente, vous essayez de rester heureuse, malgré tout. Vous le savez qu’il vous fait du mal, vous lui dites, mais vous vous exprimez mal : « Arrête! Tu me détruis », mais vous n’êtes pas claire. Vous le savez, qu’il vous blesse avec ses critiques, que vous n’arrivez jamais à lui parler de ses problèmes à lui, et ça vous revient toujours sur les épaules. Vous l’avez provoqué, il est fatigué, impatient, trop préoccupé, stressé, c’est à cause de vous, vos enfants, sa job, mais jamais de la sienne. Il vous dit que vous vous souvenez mal, que lui, il se souvient, vous le croyez! Vous ne devez pas bien vous souvenir finalement.
Vous essayez de le comprendre, de mieux communiquer, de l’aider, vous lisez des livres. Vous faites attention, vous lui proposez une thérapie, vos pardonnez, vous l’aimez. Vous n’avez plus la force de vous affirmer, vous achetez la paix, vous fuyez, vous ne voulez juste plus souffrir, vous vivez dans le déni, vous enfouissez les évènements les plus traumatisants au fond de vous.
*À suivre*
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