Violence Conjugale – 7ième partie

Violence conjugale (suite)

 

Révolution sexuelle

 

 

Rappelons pour mémoire, que la grande révolution sexuelle des années 1960 fut qualifiée de libératrice. Fini la morale religieuse, terminer les péchés d’impureté et la domination des Mâles sur les femmes. Ces dernières, pilule anticonceptionnelle en lieu et place des rouges à lèvres, accédaient à leur sexualité en devenant les reines de leurs propres désirs et les Maîtresses avant tout de leur corps. Trop de gens refusent de reconnaître que le désir sexuel est par nature violent et qu’en conséquence on doit le contrôler. D’où le rôle du sentiment amoureux qui enveloppe l’acte sexuel. Notons que la morale religieuse encadre strictement les actes sexuels. Mais les religions mettent dans l’ombre le rapport de force qui s’exerce sexuellement à l’avantage de l’homme.

 

Le début de la révolution des incels (célibataires involontaires)

Un appel au soulèvement des hommes victimes des féministes, en d’autres mots ceux qui se retrouvent aujourd’hui rejetés par les femmes qui n’attendent plus qu’un homme les choisissent. Ces célibataires forcenés qui tiennent les femmes pour responsables de leur impopularité, nous disent, c’est que ce n’est pas tellement les voleuses de jobs qui les font sortir de leurs gonds, mais les empêcheuses de sexualité. Avant d’abattre ses victimes et de se suicider, Elliot Roger a enregistré une vidéo pestant contre sa virginité forcée et les femmes qui l’avaient rejeté. 

 

Les tiraillements vis-à-vis de l’émancipation des femmes ce qui passe inévitablement par la déhiérarchisation des hommes … se sont canalisé dans les rapports intimes.  Dans ce qui ne se voit pas et qui se légifère encore moins et où tous les coups étaient encore, du moins jusqu’à la déferlante des Moi aussi, permis.

 

Une forme de violence … en incitant à la haine des femmes.

Ce discours délirant risque aussi d’inciter à la violence, qu’elle soit verbale, écrite ou physique. Pour ces misogynes enragés,

la femme féministe devient alors un ennemi fantasmé. Un ennemi à combattre, à battre, à insulter, à violer ou même parfois à abattre.  

Cette haine est nourrie par certains milieux d’extrême droite en pleine croissance. Y compris (les incels). C’est une idéologie radicalement anti- femmes. Des femmes que l’on a réduit à des objets ne servant qu’à satisfaire sexuellement les hommes.

 

Férocité :

La haine de la femme n’a rien de nouveau. Ce qui l’est par contre, est la férocité de cette détestation misogyne, le web lui sert de multiplication en permettant le réseautage transfrontalier de ces hommes frustrés au point de haïr. L’omniprésence alarmante sur le web du porno, une industrie mondiale d’exploitation et d’avilissement des femmes nourrit aussi leur imaginaire tordu et les déconnecte de la réalité.

 

 

Idéologie qui dérange les hommes

 

Dans le me too, la femme se dégage de son carcan de victime et pointe du doigt, ordonnant la condamnation de toute offense sexuelle à son égard. Peu importe si ces effractions sont anciennes ou actuelles. Les plaignantes, remontent le temps afin de collecter de bien nécessaires preuves et présenter leurs témoignages. Ce mouvement jugé par certains comme une hystérie collective féminine, est actuellement porté avec succès. Il s’agit de déporter les victimes de leurs offensants, des jouisseurs délinquants, ceux qui sont pour l’essentiel des personnages de pouvoir, bien installés là où ils sont majoritairement tout-puissants, leur lieu de travail, ; ceci pour commencer :   

 

Faut le savoir un certain modèle de masculinité est remis en question : Celui du Seigneur et Maître et du macho man. Un modèle périmé, Monsieur ne peut plus battre sa femme; forcer au sexe, ni sa femme, ni sa copine, ni sa secrétaire, aucune femme d’ailleurs; la violer ou l’obliger au sexe oral ou à des manipulations et geste d’ordre sexuelles. Attention boss ou employeurs qui se croient tout permis. Vous n’aurez pas la vie facile, car le temps est venu où les femmes se font entendre et réclament le respect dans l’égalité. Monsieur ne devrait pas prioriser les thèmes sexuels en présence des femmes ou de les toucher, comme en passant ou de manière dissolue ou même les lorgner avec insistance afin de les intimider. Les seins, les fesses, même s’ils sont troublants et à découvert, ne sont pas messieurs, un terrain de jeu. Elles vous observent et vous jugent.

 

*À suivre*

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