LE CAHIER PHILOSOPHIQUE - 11ième partie
LA PERSONNALITÉ
APPROCHE EXISTENTIELLE
Kohlberg
La théorie du développement du jugement
moral de Kolhberg, ou, typologie des motivations, se situerait à notre avis,
comme un pont, un trait d’union entre
1-les sciences expérimentales, par
sa méthode
2-les sciences philosophiques, dans
sa façon de voir l’existence, i.e., le développement du MOI par rapport au
monde extérieur.
Nous qualifions la théorie de Kohlberg « d’existentielle » parce qu’elle rejoint la philosophie socratique du pourquoi en tant que jugement de valeur, et parce que, en second lieu, elle se rapproche beaucoup de la psychologie existentielle dans le développement de l’humain, par l’observation des personnes actualisées qui présentent des valeurs fort semblables.
Plusieurs auteurs parlent ainsi de leurs découvertes empiriques des valeurs universelles (Roger, Rolo May, Dabrowski, Maslow) pour identifier chez les personnes accomplies :
-l’autonomie dans les décisions
personnelles
-une morale personnelle ferme
-des perceptions éveillées
-la compréhension empathique
-la capacité d’aimer
-l’engagement à une tâche de vie utile
aux autres
-la créativité
-les expériences transcendantales
-l’usage de la solitude positive
-la préséance des personnes et des
liens interpersonnels sur la possession et satisfactions matérielles
Si nous situons encore la théorie de Kohlberg en « psychologie expérimentale » c’est aussi parce que la méthode de recherche est empirique, i.e. une analyse de la réalité du développement humain.
Ses recherches dans sa thèse de doctorat se basent sur une donnée factuelle et sur l’analyse de nombreuses entrevues avec des sujets bien humains. Tout comme Piaget, les énoncés de Kolhberg se fondent sur des observations, et ne sont pas les considérations d’un seul esprit interprétant les hypothèses possibles.
Pour Kohlberg, notre façon « d’être
au monde » et d’interagir avec la réalité est directement proportionnel au «
cognitif de Piaget ». Il approfondit cette théorie « cognitive » en isolant six
stades plus discriminants que ceux de Piaget mais non contraires à ces derniers.
Avant de clore ce préambule, il est à préciser que le développement individuel ne procéderait pas seulement chez Kolhberg, de changements quantitatifs mais aussi de changements qualitatifs. Ce processus de changement est alimenté :
-par le dynamisme de l’interaction entre
les forces externes et les forces internes
-par l’équilibre que veut établir un
individu devant les sollicitations conflictuelles de la réalité environnante.
L’individu se développe ainsi selon
son propre rythme, et chacun passera par la même séquence de stades allant d’un
stade sensori-moteur vers le stade de l’opération abstraire.
Explication générale de la théorie
de Kohlberg
Dans le sillon de Piaget, Kohlberg (1958) distingue trois niveaux dans le développement du jugement moral :
1-le niveau d’une morale
pré-conventionelle
2-le niveau d’une morale
conventionnelle
3-le niveau d’une morale
post-conventionnelle
À chacun de ces niveaux, Kohlberg
greffe deux stades totalisant une séquence de six stades, possédant les
caractères suivants :
a) universel
Tous et chacun nous passons par le
premier stade et franchissons le suivant selon notre rythme, peu importe la
race, la nationalité, ou la culture. Il faut toutefois observer que dans certaines
cultures, les gens passent plus rapidement à des niveaux plus avancés ou les
atteignent en plus grand nombre.
b) conséquenciel
Le concept de stade fait référence à
une organisation structurale équilibrée. Un stade subséquent représente une
version plus complexe de la structure du stade antérieur et plus
qualitativement différente de la précédente et capable de mieux résoudre les
problèmes de la réalité. L’existence de chacun est fondée sur la présence du
précédent.
c) invariable
Le passage d’un stade à un autre se
fait toujours selon la même séquence. Les régressions sont impossibles parce
que le processus n’est pas seulement d’une addition mais d’une intégration.
d) irréversible
La direction du processus se fait
toujours vers une plus grande complexité de la structure.
La théorie de Piaget considère le
cognitifs comme un processus développemental qui évolue de façon ordonnée à
travers une série de stades qualitativement différent et reliés entre eux.
Kohlberg s’en inspire.
Dans les pages qui suivront, nous allons maintenant définir ces niveaux dont parle Kohlberg et les différents stades qui s’y rattachent.
* à suivre *
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