LE CAHIER PHILOSOPHIQUE - 2ième partie
LA PERSONNALITÉ
D’autre part, en psychologie, on a tendance à définir la personne d’une façon beaucoup plus concrète et complète. Elle est « l’expression totale d’un être réel tel qu’il apparaît aux autres et à lui-même dans son unité, sa singularité et sa continuité ».
« C’est une unité spécifique (Allport), un élément stable de la conduite d’une personne, sa manière d’être, c’est ce qui la différencie des autres tout en étant semblable à eux.
On se rend compte immédiatement en psychologie, de l’émergence de la personnalité sur l’individu. Tout en tenant compte de points communs entre individualité et personnalité, trois lois guideront notre étude :
1) chaque personne est unique
2) le développement de la personne
est à considérer (génétique-chromosomique)
3) le comportement de chaque individu
a ses propres lois.
Et à la lumière de l’énoncé de Murray : « chaque être humain est comme tous les hommes »…… « est comme un groupe d’êtres humains »…. « est un type unique »…..nous essaierons d’englober dans notre étude les deux aspects différents mais complémentaires de la philosophie et de la psychologie. Connaissant alors davantage la notion personnalité des philosophes et des psychologues, nous aborderons le jugement.
En pensant à jugement, inutile de mentionner que l’école de Socrate avec ses disciples contemporains du XXième siècle (Hussel-Bergson-Sartre) se réclame d’objectivité et de vérité, pour donner un jugement valable.
D’autre part, l’école de la psychologie scientifique (Watson-Piaget) se pique d’avoir inventé l’objectivité pour découvrir la personnalité de quelqu’un.
L’objectivité, « à la troisième personne », c’est-à-dire libérée de l’égocentrisme, n’est pas si simple, se gardant bien d’entreprendre une polémique entre l’exigence absolu d’objectivité radicale du behaviorisme et l’objectivité relativement subjective des philosophes du réalisme (phénoménologie-existentialisme) qui tous deux conduisent paradoxalement à la tentation du positivisme logique.
Voyons tout d’abord quelques aspects du jugement de réalité et ensuite du jugement de valeur pour entreprendre l’étude de la personnalité.
Le jugement de réalité ne signifie
pas la fonction essentielle de l’intelligence : la faculté; mais il s’agit plutôt
du résultat, du produit de cette faculté au sens concret.
Les sciences exactes
(physique-chimie-biologie-mathématiques) se réclament d’une certaine
objectivité dans leur méthode. Ivan Pétrovitch Pavlov nous apparaît comme le
vrai prophète de toute psychologie scientifique.
Mais l’innovateur de ce désir
d’objectivité appliquée à la psychologie pour découvrir la personnalité, serait
le psychologue américain Watson. Par ses travaux il est arrivé à l’hypothèse
suivante : l’homme est une mécanique extrêmement compliquée certes, mais
parfaitement connaissable par le moyen exclusif des méthodes objectives. Cette
machine organisée (sujet) placée en face du monde extérieur est obligée de
réagir pour survivre, c’est-à-dire, que la stimulation entraîne inévitablement
une réaction d’où le schéma S.R. Watsonnien. L’école behavioriste américaine
(1930) est même allée jusqu’à proscrire tout recours à l’observation intérieure
et toute prise en considération des états de conscience.
Donc sa théorie, quoique formidablement novatrice manque de nuances, de concessions. Elle s’avère un peu élémentaire car il est illusoire de prétendre analyser la personnalité en se limitant à l’observation du comportement surtout quand il ne laisse à l’individu aucune liberté (déterminisme absolu de Watson).
On lui a vite reproché de traiter l’homme comme un objet, de nier l’instinct et l’hérédité, la conscience etc….Quoique dépassées, ce sont ses méthodes et ses recherches qui aujourd’hui autorisent la psychologie à porter le nom de science.
* à suivre *
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