LE CAHIER PHILOSOPHIQUE - 1ère partie
Le Cahier Philosophique
La Personnalité
La Personnalité
Au début du XXième siècle, la
psychologie prend une importance telle qu’elle remet en cause toute la
psychologie philosophique ancienne. Ce succès de la psychologie expérimentale nous
amène à nous poser la question suivante : Peut-on dire que l’étude de la
personnalité ne relève que d’un seul type de jugement, le jugement de réalité?
Une simple définition des termes nous oblige à aborder cette question à deux niveaux
sensiblement différentes :
- psychologique (jugement de
réalité)
- philosophique (jugemnet de valeur)
Après avoir parlé des notions de la
personnalité et du jugement, nous aborderons les mérites du jugement de réalité
dans l’étude de la personnalité, ce que nous apporte le jugement de valeur dans
cette même analyse, et, enfin, jusqu’à quel point ces deux façons de juger
comptent-elles dans l’étude de la personnalité. L’opinion d’un philosophe et
d’un psychologue clorera la présentation de ce travail.
Il est bien entendu que ce travail
ne se veut en rien être une polémique entre ces deux points de vue, qu’ils
soient d’ordre philosophique ou psychologique; mais étant donné l’importance de
la question, le problème mérite notre attention.
Comment expliquer
ce sujet?
Avant d’essayer de porter un
jugement sur une personnalité afin d’en mieux faire l’étude, il serait
peut-être sage d’établir tout d’abord une notion du terme « personnalité ».
Qu’en pensent les philosophes? Qu’en
pensent les psychologues? Piéron nous dit qu’un être vivant dans son
indépendance biologique est désigné comme « individu » et la personnalité
serait « cette psychologique totalité qui caractérise un homme particulier ».
On perçoit ici tout de suite cette
tendance à voir la personnalité comme un individu émergeant d’un ensemble, d’un
groupe, unique bien sûr, puisqu’il diffère des autres mais oubliant quelque peu
la personne pour prôner l’individu.
C’est avec Ribot en 1885 que l’on
verra apparaître dans le langage philosophique « la plus haute forme de l’individualité
» : la personnalité.
On peut dire que Ribot a le mérite
d’avoir voulu dégager la personne de sa conception métaphysique (être
spirituel) mais malheureusement pour la réduire à une « fonction du corps ». Ce
qui rejoint le behaviorisme de Watson.
Pour Mounier, représentant du
personnalisme, « l’individu se réduirait à l’ensemble des propriétés
matérielles distinctives, tandis que la personnalité serait une conduite
impliquant des valeurs sociales et morales ». Si Mounier est louable dans sa conception
ontologique de l’individu (Valeur suprême) et sa lutte contre la
dépersonnalisation (envahissement par l’objet) il oublie néanmoins de
redécouvrir la personne comme un être avant tout présent au monde.
* à suivre *
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