PHILOSOPHIE - La Mort - 7ième partie
Pour l’adolescent, on peut évaluer
le concept de mort en le divisant en 5 sous-concepts : la finalité,
l’irréversibilité, la causalité, l’universalité et le vieillissement – le
vieillissement, l’idée que les gens meurent quand ils sont vieux, est le
concept compris avant tout autre. L’irréversibilité, le fait qu’une fois avant
tout autre. L’irréversibilité, le fait qu’une fois mort, on ne peut revenir à
la vie, est habituellement compris par après, et suivi du concept
d’universalité (tout le monde doit mourir). La finalité (l’idée que la mort est
un état final) et la causalité (le fait que la mort est intrinsèque aux êtres
vivants et n’est pas seulement produite par des causes extérieures) se développent
plus tard (Grenier 1986) a raffiné ces sous-concepts et établi les critères
suivants pour déterminer un concept de mort correspondant à un niveau évolué de
compréhension : la finalité (qui comprend l’irréversibilité), « l’état de mort
», (qui renvoie à la cessation des fonctions biologiques), l’universalité,
l’imprévisibilité et la causalité.
Bossuet prédicateur chrétien
dans les Oraisons funèbres.
« Bossuet instruit les vivants par
l’exemple des morts », avait dit le Cardinal de Polignac dans son discours de
réception à l’Académie française, où il faisait l’éloge de son prédécesseur) 3
août 1704)..
Bossuet a profondément transformé
l’Oraison funèbre, genre qui n’avait rien fourni de remarquable avant lui, et
il a réalisé des chefs-d’œuvre d’éloquence sous l’inspiration de son génie
oratoire et de son âme sacerdotale.
1. Comment il conçoit l’oraison
funèbre. Avant lui elle n’était qu’un discours d’apparat, un panégyrique. Il en
fera un récit fidèle de la vie du défunt et un portrait véridique, destiné à
l’édification de son auditoire. L’idée commune à tous les discours sera
celle-ci : c’est la mort qui juge la vie et ramène l’homme à la pensée de sa
destinée surnaturelle.
2. Bossuet recherche la vérité.
a) Vérité historique. Il replace ses
héros qui appartiennent à l’histoire dans le cadre des grands événements
généraux de leur temps.
b) Vérité psychologique et morale.
Il s’informe avec soin des circonstances de la vie privée et étudie les
caractères et les âmes.
3. Bossuet cherche à instruire son
auditoire des vérités chrétiennes. Il dégage le sens religieux de chaque vie
qu’il retrace.
Conclusion. – Bossuet imprime à
l’oraison funèbre son vrai caractère. Il ne perd jamais de vue son auditoire
qu’il cherche, de toute son éloquence, à émouvoir et convertir.
Le nom de Bossuet s’attachera
toujours à ce genre d’éloquence comme celui du plus grand orateur qui l’ait
illustré. Il l’a surtout profondément transformé; il y a imprimé la griffe de
son génie, en même temps que la marque de son âme sacerdotale.
Qu’était l’oraison funèbre avant
Bossuet? Un discours d’apparat, pour lequel on demandait un orateur en renom,
comme on suspendait des tentures autour du cercueil et dressait des
catafalques. C’était au XVIe et au début du XVIIe siècle un débordement
d’éloquences pédante ou frivole, pompeuse ou précieuse, pour louer princes,
ducs, maréchaux, cardinaux de France, reines et grandes dames. La religion
tenait là fort peu de place, comme, souvent, elle en avait tenu peu dans la vie
des défunts.
Bossuet hésita, nous dit-on, à
aborder un genre si profane. Il déclare dans une de ses premières oraisons
funèbres : « Quand l’Église ouvre la bouche des prédicateurs dans les funérailles
de ses enfants, ce n’est pas pour accroître la pompe du deuil par des plaintes
étudiées, ni pour satisfaire l’ambition des vivants par de vains éloges des
morts. Elle se propose un objet plus noble dans la solennité des discours
funèbres : elle ordonne que ses ministres, dans les derniers devoirs que l’on
rend aux morts, leur donnent un saint dégoût de la vie présente et que la vie
humaine a donné à ses espérances trompeuses ».
* à suivre *
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