Au Compte-goutte - Mieux Comprendre Les Politiques Sociales, D'Hier à Aujourd'hui, 15ème Partie
Une couverture universelle des risques
sociaux
Nous
devons d’abord constater que si l’idéologie de la sécurité sociale, par sa
référence directe à l’idée d’assurance sociale, semble privilégier
naturellement le recours à la technique de l’assurance sociale, elle implique
de fait un net débordement du cadre strict de l’assurance sociale proprement
dite.
Le
contrat d’assurance suppose en effet que les personnes qui désirent être
protégées contre un risque quelconque paient une prime à l’assureur, afin
d’avoir droit à cette protection. En principe, le montant de la prime est
établi à partir de calculs actuariels et est fonction du risque que
représente l’assuré. Selon ce principe, l’ensemble des primes versées à
l’assureur par les assurés couvre exactement la totalité des sommes que l’assureur
aura à verser aux assurés qui auront effectivement été victimes du risque
assuré, si on fait abstraction des frais d’administration et de la part de
profit que l’assureur prélèvera.
Les
régimes d’assurance sociale, au sens strict, fonctionnent selon le même
principe. Sans doute, les personnes ne sont-elles pas libres d’y adhérer ou de
ne pas y adhérer, c’est-à-dire d’y verser une cotisation, une prime, ou
non, comme c’est le cas pour un contrat d’assurance privée. Mais abstraction
fait de cette différence, les régimes d’assurance sociale reproduisent à peu de
choses près le modèle de l’assurance privée. Le montant des cotisations
notamment, c’est-à-dire l’équivalent des primes, est établi selon des méthodes
actuarielles, de sorte que l’ensemble des cotisations perçues… et rassemblées
dans une caisse… suffise à couvrir le coût collectif du risque assuré.
En principe par exemple, la caisse de l’assurance chômage ne devrait
avoir ni surplus ni déficit, à moyen terme s’entend, mais à bien couvrir aussi
exactement que possible le coût des prestations d’assurance chômage versées aux
assurés qui sont privés momentanément de leur emploi. Les surplus accumulés
pendant les périodes ou le taux de chômage était faible servent tout simplement
à couvrir les coût accrus du chômage pendant les périodes de ralentissement de
l’activité économique.
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