Messages

Affichage des messages du août, 2023

Violence Conjugale – 105ième partie

  Violence conjugale (suite)   L’exemple le plus avancé et le plus méconnu, de ce second groupe de recherches est peut-être le travail de Luce Irigaray. Bien qu’il me soit impossible dans l’espace qu’il me reste de rendre justice aux écrits riches et complexes qu’elle a consacrées aux questions épistémologiques, je veux néanmoins résumer les éléments de ses travaux qui me semblent tenir compte des problèmes soulevés par la crise de la raison.     Sa démarche est une des nombreuses solutions possibles que les féministes peuvent développer et utiliser pour repenser les connaissances en tant que produits de corps sexuellement spécifiques.   *À suivre*

Violence Conjugale – 104ième partie

  Violence conjugale (suite)   À la place des femmes et du féminin, ces féministes de la seconde catégorie choisissent pour objets d’analyse et point de départ les connaissances patriarcales elles-mêmes : Ce qui distingue leurs travaux du bourbier des théories mâles conflictuelles, qui tentent à tour de rôle de critiquer la norme dominante, c’est que ces féministes ont dû développer des formes et des méthodes d’acquisitions des connaissances différentes ainsi que des positions épistémologiques sexuellement marquées par rapport aux paradigmes mâles.    *À suivre*

Violence Conjugale – 103ième partie

  Violence conjugale (suite)   La désillusion, la prise de conscience que les connaissances ne peuvent être neutres et objectives ont suscité au sein de la théorie féministe une seconde grande approche. Les féministes de second groupe se distinguent du premier par plusieurs points, dont voici les principaux.  A)    Elles tentent de créer de nouvelles positions d’où les savoirs sont acquis et les objets connus. B)    Elles semblent davantage disposées à rejeter les modèles d’acquisition des savoirs existants sans tenter de les « corriger » ou de les « compléter ». C)    Elles analysent les prétentions méthodologiques et critériologiques des connaissances et refusent de croire que ces connaissances sont complètes, universelles et même, dans certains cas, d’une utilité limitée.  Par contre, elles ne refusent pas la production de théorie et elles n’évitent pas non plus l’étude des connaissances patriarcales ou phallo...

Violence Conjugale – 102ième partie

  Violence conjugale (suite)   Une réorganisation structurale des positions d’où les savoirs sont acquis, des effets de ces positions sur les sortes d’objets connus et des façons prédéterminées de les connaitre est nécessaire à la reconnaissance des répercussions et des effets de la crise de la raison. Si la raison est un effet, non de la raison elle-même, mais d’une chose irraisonnable (c’est à- dire du pouvoir), la solution ne peut être d’adhérer à cette raison, même modifiée. Elle n’est pas non plus dans l’abandon des connaissances et dans le recours à l’expérience ou au sens commun (des femmes) la raison qui est remise en question oscille entre deux pôles : un irrationalisme débridé qui frôle la glorification de l’ignorance et l’enfermement dans ce qui est donné (socio-politiquement); la décision de progresser toujours mieux vers la perfection. Ce sont là deux choix inacceptables.  *À suivre*