Messages

Affichage des messages du juillet, 2023

Violence Conjugale – 101ième partie

  Violence conjugale (suite)     Le féministe demeure dans une relation problématique avec cette crise chaque fois qu’il remet en question les connaissances courantes en tentant de les accroître, de les remplacer par des connaissances féministes concurrentes ou de les ignorer en s’appuyant sur une (expérience) ou sur une (intuition) anti théorique et anti- intellectuelle. En d’autres mots, tant que le féminisme demeure voué à la connaissance des femmes, à la tâche de faire des femmes des objets de connaissance, sans réorganiser en contrepartie leur position de sujets connaissants ou de sujets du savoir, ses connaissances demeurent aussi problématiques que celles qu’il cherche à compléter ou à remplacer.    *À suivre*

Violence Conjugale – 100ième partie

  Violence conjugale (suite)   Néanmoins, d’un point de vue féministe, celles qui ont entrepris de compléter les connaissances existantes ont été extrêmement prolifiques, notamment dans les années 1970.  Citons à titre d’exemples de cette remarquable productivité, la relecture de la psychanalyse par Mitchell, le projet des féministes socialistes ou marxistes d’utiliser les divisions de la production économique de Marx, une analyse matérialiste historique des relations de classes, les travaux dans différentes disciplines universitaires, par exemple en histoire, où on a écrit non seulement l’histoire des (femmes oubliées), mais raconte aussi la participation méconnue des femmes aux évènements historiques.  Il demeure cependant que beaucoup de ces projets sont touchés par la remise en question soulevée par la crise de la raison. Dans la mesure où les connaissances courantes se mobilisent autour de la raison, l’apport des féministes à ces connaissances se retrouve égalem...

Violence Conjugale – 99ième partie

    Violence conjugale (suite)   Il n’est absolument pas possible de parfaire la connaissance en ajoutant les femmes dans des connaissances neutres ou objectives, les connaissances n’ont pas seulement (oublié) les femmes; leur amnésie est stratégique et sert à garantir leur fondement patriarcal. La première et la plus vulnérable leçon qu’ont apprise les intellectuelles féministes est celle-ci : les connaissances ont une orientation patriarcale ou phallocentrique plutôt que neutre. Beaucoup se sont rendu compte que pour englober les femmes et la féminité sans les réduire aux intérêts des mâles, les connaissances devaient subir une révision critique minutieuse. Pour pouvoir adéquatement connaitre les femmes, il fallait comprendre et remettre en question l’investissement patriarcal.   *À suivre*

Violence Conjugale – 98ième partie

  Violence conjugale (suite)   Les féministes du premier groupe adhèrent aux préceptes fondamentaux et aux valeurs implicites qui régissent les connaissances générales et les disciplines (ou les branches interdisciplinaires). Pour résumer sommairement leurs idées disons que leur principal reproche à l’égard des connaissances générales est que celles-ci négligent ou excluent volontairement les questions liées aux femmes et à la féminité. Par conséquent, elles se préoccupent surtout de réécrire et de compléter les connaissances existantes ; par exemple, elles apportent des addictions et des modifications pertinentes au marxisme, à la psychanalyse, à l’histoire, à la théorie littéraire lorsque ces disciplines omettent l’apport des femmes. Ces n’est pas une tâche facile parce qu’il est vite devenu évident qu’il ne s’agissait pas seulement d’ajouter un (objet) laissé de côté dans des connaissances qui sont déjà plus ou moins méthodiquement complètes, en se contentant de corrig...

Violence Conjugale – 97ième partie

Violence conjugale   Face à la connaissance, le féminisme pose un problème aux hommes   En effet, le féminisme a un rapport complexe avec la crise que traversent les connaissances contemporaines, sa progression sans précédent depuis quarante ans représente à la fois une réaction et une réponse au dilemme qu’une telle crise pose aux connaissances actuelles.  La façon dont la théorie féministe participe à cette crise est souvent méconnue. On va tenter de résumer quelques facteurs importants qui interviennent dans cette interaction complexe.  Aux fins de la discussion il peut être utile de diviser la théorie féministe en deux grandes catégories, la première est vouée à l’introduction, à l’analyse et à l’affirmation des (femmes) et du (féminisme) à titre d’objets de connaissance viable, elle se propose d’intégrer les femmes dans les domaines dont elles ont été absentes jusqu’à maintenant. Son désir est de disposer de connaissances adéquates pour analyser ou représenter l...