MISÈRES DU DÉSIR - CHAPITRE II
La trop grande peur que j’éprouve me semble fortement reliée à la trop grande importance accordée à la relation interpersonnelle et surtout à la disproportion donnée à la relation amoureuse. Celle-ci est bien trop fragile et relative pour fonder le sens à vivre d’une personne. L’amour n’est que le feuillage de l’arbre. Les feuilles vont et viennent mais l’arbre, lui, continue sa destinée. La peur de perdre l’autre s’explique en partie, par l’instance sur le “besoin” d’être aimé. Certains pensent que pour être aimé, il faut tout mettre en oeuvre. Pourtant, être aimé, quand nous prenons conscience que cela dépend tellement de la bonne volonté de l’autre, devient un cadeau bien agréable à recevoir mais cela reste un cadeau. Être aimé, c’est un plus mais pas une raison de vivre. Aimer est tellement plus développemental des ressources que d’être aimé. Il y a tout avantage à faire le deuil de ce “super besoin” d’être aimé - source de telle...