QUINTON COMPLÈTE DARWIN L'ÉVOLUTIONNISTE
Cette conception scandalise, car elle va contre la religion scientifique de l’époque, qui est un état provisoire de la conception darwinienne de l’évolution. Certes, Quinton ne nie aucunement l’évolution. Mais il nie que l’évolution se trouve uniquement déterminée par le jeu mouvant des forces extérieures, que le monde vivant évolue docilement selon les bouleversements du milieu cosmique, en s’y adaptant. Il refuse que la matière vivante soit seulement une substance plastique se pliant, pour survivre, au jeu des forces aveugles et inconhérentes de l’univers physique, la faculté d’adaptation qui fonde la sélection naturelle étant alors le fruit du simple hasard. Pour Quinton, au contraire, la vie, dans ce qu’elle a d’essentiel, refuse de s’adapter et la modification des organismes au cours du l’évolution est précisément l’expression de ce refus. Mais à quoi s’adresse un tel refus? À une dégradation de la vie, à un lent retour au chaos de l’inorganisé, donc...