Messages

Affichage des messages du janvier, 2010

LA PERSONNALITÉ -- 78e partie

Différences observées entre les sociétés Afin de permettre une meilleure compréhension des éléments de dissemblance entre les sociétés, nous avons regroupé les observations qui émanent de l’étude de Cowgill et Homes sous différents aspects touchant aux attitudes et comportements sociaux envers les personnes âgées. Observations générales : -Le concept de vieillesse est fonction du niveau de modernisation. Une personne est identifiée comme vieille à un âge plus jeune dans une société primitive que dans une société moderne. -La longévité est directement reliée au degré de modernisation. -La vieillesse est surtout associée à l’âge chronologique dans les sociétés modernes. Observations particulières : -observations relatives au pouvoir La proportion de personnes âgées qui a la possibilité de maintenir des postes de direction dans la société diminue avec la modernisation. -observations relatives au statut social Parmi les observations les plus intéressantes de cette étude, notons le fait qu...

LA PERSONNALITÉ -- 77e partie

Similitudes observées entre les différentes sociétés 1. Les personnes âgées sont toujours en minorité au sein d’une population. 2. Parmi la population âgée, le nombre des femmes est supérieur à celui des hommes et on y trouve une proportion plus élevée de veuves. 3. Toutes les sociétés ont parmi leur population une catégorie de gens qu’ils appellent les vieux. Et ces personnes dites âgées jouent un rôle différent de celui des jeunes. 4. Nous trouvons, dans toutes les cultures, des personnes âgées qui assurent la garde des enfants ou la tenue de la maison, mais ces tâches sont valorisées différemment d’une culture à l’autre. 5. Dans toutes les sociétés, des personnes âgées continuent d’occuper des postes clés sur le plan politique, juridique ou autre. 6. Les us et coutumes de toutes les sociétés dictent des responsabilités aux personnes âgées, aux adultes et même aux enfants. 7. Enfin, toutes les sociétés valorisent la vie et cherchent à la prolonger à un âge avancé. Cowgill et Holmes (...

LA PERSONNALITÉ -- 76e partie

LA THÉORIE DU MODERNISME Le sort réservé aux travailleurs âgés diffère sensiblement d’une société à l’autre. Ces variations sont reliées au niveau d’industrialisation d’une société, laquelle influence de façon déterminante le rôle, la place et la considération que l’on accorde aux travailleurs âgés. Dans Aging and modernizations, Cowgill et Holmes (1972) soutiennent que la situation des personnes âgées varie en fonction du degré de « modernisme en termes opérationnels, c’est-à-dire d’après le niveau de développement de la technologie, le degré d’urbanisation, le rythme du changement social et de l’occidentalisation (Delisle, 1984, p. 69). Ces deux anthropologues américains ont élaboré une théorie afin de mettre en lumière et de mieux faire comprendre les différences observées sur plusieurs aspects du vieillissement en regard de la dynamique d’une société moderne, d’où le nom de théorie du modernisme. Pour ce faire, ils ont réalisé une étude comparative du vieillissement dans trois typ...

LA PERSONNALITÉ -- 75e partie

La stratification selon les âges Ce troisième modèle de la théorie des conflits a été développé et présenté par Riley, en collaboration avec Johnson et Foner (1972). Les auteures partent du principe que « notre société est hiérarchisée et que l’âge occupe une place de premier choix parmi les critères de gradation » (Lauzon, 1980, p.8.). Selon ce modèle, l’âge détermine les rôles sociaux que l’individu est appelé à assumer aux diverses étapes de sa vie, mais il est aussi une source d’inégalités sociales. Le fait de parler d’un nouvel engagement ou d’un réengagement dans les rôles des retraités nous amène à nous pencher sur la relation entre ces individus et le reste de la société. Cette relation peut être conflictuelle ou harmonieuse du fait que le vécu de chaque génération varie sensiblement de l’une à l’autre et qu’il constitue un potentiel latent de conflit ou de coopération. En effet, d’une génération à l’autre, les gens ne vivent pas les événements de la même manière car ils ne b...

LA PERSONNALITÉ -- 74e partie

Le conflit entre générations Le modèle du conflit entre générations fut élaboré par les Canadiens Marshall et Tindale (1980). Selon ce modèle, les gens d’une même génération qui ont vécu dans des conditions semblables et qui ont connu un même type d’évolution développent une conscience de génération et des intérêts identiques. Les affrontements entre les générations pour le maintien de certains privilèges et des droits acquis reflètent les intérêts divergents des générations en place. D’autre part, la présence d’une conscience de classe au sein d’une même génération risque d’entraîner des conflits entre ses membres. Les différentes classes s’opposeront les unes aux autres en raison d’intérêts divergents : possessions matérielles, exercice du pouvoir, etc. L’obtention ou le maintien de certains pouvoirs sont souvent au cœur de ces conflits entre générations. * à suivre *

LA PERSONNALITÉ -- 73e partie

LA THÉORIE DES CONFLITS Les théories psychosociales présentées jusqu’ici remontent à la période s’étendant de 1950 à 1970, alors que la présente théorie des conflits est beaucoup plus récente. Élaborée durant la dernière décennie, elle veut expliquer le comportement des retraités eu égard essentiellement aux variables socio-économiques. Elle regroupe les trois modèles suivants. Le handicap économique Le premier modèle s’articule autour de la baisse de revenu considérable que subit le retraité à partir de 65 ans, ce qui le placerait dans une situation conflictuelle. Ce modèle, tel que présenté par Guillemard et Lenoir (1974) en France et Carette, Plamondon et Plamondon (1984), de même que par Carette (1987), au Québec, s’articule autour d’un constat. Les conduites des retraités sont très largement déterminées par le niveau et la nature des ressources matérielles et intellectuelles héritées de la vie active. …c’est que le processus de dévalorisation sociale, dont on a analysé une des for...

LA PERSONNALITÉ -- 72e partie

Dans cette nouvelles sous-culture, les retraités sanctionnent les activités appropriées à leur classe (milieux homogènes) et rejettent celles de milieux différents (milieux hétérogènes) qui sont plus exigentes et requièrent une plus grand mobilité. Ces milieux homogènes génèrent donc des activités sédentaires, très stables, plutôt fermées et exigeant peu de flexibilité. Au contraire, lorsque les soixante-cinq ans et plus vivent dans un environnement hétérogène et pratiquent des activités diversifiées, leurs attentes sont nettement plus grandes et leur espérance de vie meilleure. Bien que l’environnement conditionne l’activité et la facilité d’adaptation, les ressources personnelles d’un individu et un état de santé satisfaisant jouent aussi un rôle déterminant. Ainsi, les retraités démunis ressentent durement toute modification à leur genre de vie habituel, car ils sont plus sensibles et plus vulnérables à des changements dans leur environnement. En effet, le manque d’argent, la pe...

LA PERSONNALITÉ -- 71e partie

LA THÉORIE DE L’ENVIRONNEMENT SOCIAL La théorie de l’environnement social, élaborée par l’américain Jaber Gubrium (1970, 1972, 1973, 1974, 1976), remet en question les théories de l’activité et du désengagement. La théorie de l’activité est présentée par certains auteurs comme la recette miracle pour une bonne adaptation à la retraite et le maintien de l’équilibre psychologique. Quant à celle du désengagement, elle est perçue comme tout aussi bénéfique si elle est bien acceptée par l’individu. Dans cette optique, le retrait graduel de la vie sociale est présenté comme le signe d’un bon ajustement à la vieillesse. Ces deux théories, qui traduisent une compréhension partielle du comportement social des personnes âgées, nous placent cependant devant l’obligation de faire un choix. Contrairement aux deux premières théories qui misent surtout sur l’interaction sociale, sur le niveau d’activité, sur l’état psychologique et sur la satisfaction de vivre dans une situation de vieillissement...

LA PERSONNALITÉ -- 70e partie

Delisle (1984) signale que la théorie du désengagement repose sur deux bases. Au plan biologique l’approche de la mort et le déclin des aptitudes rendraient inévitable le désengagement. Ce même auteur (1984, p. 65) va jusqu’à dire que : L’individu vieillissant aurait de moins en moins la force d’entretenir des relations avec la société et celle-ci n’aurait pas besoin de gens dont la santé décline. Il s’agit là, bien sûr, d’un point de vue excessif que nous ne partageons pas, mais que l’on rencontre de plus en plus. Au plan social, la théorie du désengagement suggère que le désengagement satisfait tout autant les besoins de l’individu que ceux de la société. Par ailleurs, de nombreux auteurs ont critiqué la théorie du désengagement, en particulier, Thériault (1977), en soulignant le manque de synchronisation entre les attentes individuelles et les besoins de la société. En effet, la retraite habituelle à soixante-cinq ans n’indique pas toujours que les individus sont prêts à se retirer....

LA PERSONNALITÉ - 69e partie

LA THÉORIE DU DÉSENGAGEMENT La théorie du désengagement a pris naissance vers la fin des années 1950, à la suite d’une recherche transversale intitulée Kansas City Study of Adult Life, mais n’a été vraiment lancée qu’au début des années 60. Cumming et Henry (1961) on été les premiers auteurs à préciser le cadre de cette théorie. Par la suite, à la lumière de certaines critiques, cette même théorie a été reformulée (Cumming, Dean et al., 1960; Cumming, 1963, 1964 et 1975). Notons que le désengagement a longtemps été considéré comme la véritable façon de vieillir. En bref, la théorie est que, dans ces conditions, le vieillissement normal s’accompagne d’un éloignement ou désengagement réciproque de la personne qui vieillit et des autres membres du système social dont elle fait partie – éloignement provoqué soit par l’intéressé lui-même, soit par d’autres membres de ce système. Une fois le désengagement achevé, l’équilibre qui existait pendant l’âge mûr, entre l’individu et la société,...

LA PERSONNALITÉ - 68e partie

Cette théorie s’applique également à la situation du travailleur qui perd son emploi ou encore de la personne qui se trouve confrontée à la solitude après le départ de ses enfants. Les psychologues ont identifié ce phénomène comme le syndrome du nid vide. Donc, que ce soit en raison de la retraite, de la solitude éprouvée dans une maison vide ou de la perte d’un emploi, l’activité apparaît comme une compensation pour maintenir une image positive de soi et se garder en forme psychologiquement. Plusieurs théoriciens croient qu’en gardant les gens actifs, ils resteront socialement et psychologiquement en forme. Par conséquent, plus il sera possible au retraité de choisir des activités compensatoires, de jouer un rôle social, mieux il résistera aux effets néfastes du retrait des rôles dévolus traditionnellement au travailleur durant sa vie active. Pour comprendre toute l’importance du rôle social pour l’équilibre de l’être humain, il faut voir que l’homme établit son identité à partir ...

LA PERSONNALITÉ - 67e partie

LA THÉORIE DE L’ACTIVITÉ Première théorie psychosociale expliquant le processus d’adaptation à la retraite, la théorie de l’activité a été développée par Cavan et al. (1949) et Havighurst et Albrecht (1953). En fait, la théorie de l’activité représente la somme des connaissances accumulées dans ce domaine vers la fin des années 1950 aux État-Unis. Elle met en évidence l’importance de l’activité sociale et des rôles joués par les individus pour jouir d’un meilleur équilibre psychologique à la retraite. Partant du principe qu’il existe des liens de causalité entre la santé et le bien être psychologique, les tenants de cette théorie ont cherché à évaluer les effets bénéfiques de différents niveaux d’activités sociales sur l’état psychologique de l’adulte. Ainsi, il est apparu qu’une réduction du nombre d’activités dans une sphère donnée entraîne inévitablement une baisse dans un autre champ d’action. De plus, les personnes qui sont capables de rester actives socialement seraient plus ...

LA PERSONNALITÉ - 66e partie

Vers la fin de la retraite forcée La société actuelle ne pourra sans doute pas continuer bien longtemps à se payer le luxe de mettre en rancart des gens ayant la capacité et le désir de travailler, sous le prétexte qu’ils ont atteint l’âge honorable de 65 ans. La loi 15 au Québec en est un exemple. Appelés à devenir un segment important de la population les travailleurs âgés seront en mesure de faire des pressions sur leur milieu de travail et d’amener ainsi la société à composer avec eux. En outre, il ne faut pas perdre de vue que les coûts des subsides à verser aux retraités vont devenir exorbitants. Dans cette perspective, encourager la retraite anticipée ne fera qu’alourdir le fardeau fiscal des jeunes travailleurs. Cette situation est susceptible d’élargir le fossé qui sépare les jeunes de vieux. Elle pourrait même provoquer un affrontement entre les différents groupes d’âges. La citation suivante reflète bien cette problématique. Lorsqu’on ne prouve par toutes sortes de sta...

LA PERSONNALITÉ - 65e partie

Le dilemme du travailleur âgé On a vu comment la situation présente dans le monde du travail, avec le chômage et l’apport de la technologie, a contribué à éliminer bon nombre de salariés âgés. En France, les nombreux écrits de Gaullier (1982) de Guillemard (1984, 1983, 1980, 1972) et de Sullerot (1986) corroborent l’universalité de cette tendance. Plusieurs facteurs sociaux expliquent en fait la tendance actuelle d’utiliser la retraite comme une solution de mise au rancart mais comme le mentionne Andréani (1986) « il va falloir apprendre à payer pour sa retraite ». Le travailleur âgé se trouve devant un dilemme. D’une part, il vit dans un contexte où les pressions d’ordre social et économique l’amènent à écourter sa vie, parce qu’il travaille dans un climat de stress, de surmenage ou dans des conditions insalubres. D’autre part, les ressources financières générales qu’il touche à la retraite sont insuffisantes pour qu’il profite au maximum des belles années de détente et de loisi...

LA PERSONNALITÉ - 64e partie

La dévalorisation du travailleur âgé Il semble que le monde du travail accorde une importance démesurée à l’aspect négatif du vieillissement, soit le déclin de certaines facultés comme la rapidité, la flexibilité, la force ainsi que la capacité de concentration. Ces changements ne justifient pas la mise au rancart des travailleurs âgés. Les multiples qualités des travailleurs âgés comme l’honnêteté, la ponctualité, la qualité du travail et l’expérience peuvent contrebalancer avantageusement l’avance en âge (Côté, 1981). C’est d’ailleurs ce qui encourage certains employeurs à garder leurs employés plus âgés. Les différents milieux de travail peuvent se montrer plus ou moins disposés envers les travailleurs âgés. Parmi les types d’entreprises les plus sympathiques à leur cause, notons : -la fonction publique, qui a, à son service, beaucoup de travailleurs qualifiés ou professionnels; -les petites entreprises qui ont un personnel ayant une formation hautement technique, telles les fir...

LA PERSONNALITÉ - 63e partie

LES ATTITUES SOCIALES À L’ÉGARD DES TRAVAILLEURS ÂGÉS Le nombre croissant de personnes âgées va peut-être contribuer à remettre en question notre conception du vieillissement, conception associée pour le moment à toute une série de préjugés défavorables, qui entraîne une certaine forme de ségrégation, souvent involontaire, que l’on nomme l’âgéisme ou plus généralement agisme. Selon les recherches de Côté (1981), de Bacon (1982) de même que Hendricks (1982) et comme l’évoque le film DON’T STOP THE MUSIC, de façon générale, certaines images négatives nous viennent à l’esprit lorsque l’on pense à quelqu’un de vieux, et ce, uniquement en raison de l’âge, car il existe des stéréotypes reliés au vieillissement, comme la maladie, l’impuissance, le risque d’accident, l’absentéisme etc. Mais, comme nous l’avons déjà mentionné, il ne faut pas oublier que le vieillissement, en plus d’être personnalisé, dépend de facteurs comme l’environnement, l’hérédité et le stress. Qu’en est-il vraiment des at...

LA PERSONNALITÉ - 62e partie

Le loisir Lorsque tous les membres d’une société bénéficient de huit heures de temps libre pour accomplir différentes activités en dehors de leur travail, on peut d’ores et déjà parler de l’émergence d’une civilisation du loisir (Dumazedier, 1969). Une fois les besoins fondamentaux satisfaits, la société reconnaît le droit à l’individu de prendre du temps libre pour accomplir des activités qui lui plaisent. Mishara et Riedel (1984, p.82) ont défini les loisirs de la façon suivante : À l’heure actuelle, on entend souvent par loisirs des activités libres dont l’objectif est de procurer une satisfaction immédiate plutôt que de tendre vers un but strictement utilitaire et éloigné. Autrement dit, ces activités trouvent leur fin en elles-mêmes. Une approche positive du loisir pourrait aider les travailleurs âgés à effectuer une transition moins radicale entre leur travail et la retraite. Pourtant, selon une étude menée aux Etats-Unis par Streib et ses collaborateurs (1971 et 1977), il semble...

LA PERSONNALITÉ - 61e partie

LES ASPECTS SOCIAUX RELIÉS AUX PHASES DU VIEILLISSEMENT ET À L’ADAPTATION À LA RETRAITE INTRODUCTION Le phénomène du vieillissement entraîne des répercussions importantes sur le plan du travail dans la vie de tout individu. Dans les pages qui suivent, nous verrons comment ce phénomène du vieillissement des travailleurs et la perspective de la retraite sont perçus dans notre société. Examinons d’abord brièvement le sens et la valeur du travail dans notre société. LA SIGNIFICATION ET LA VALEUR DU TRAVAIL DANS LA SOCIÉTÉ Symbole et sens du travail Le travail symbolise, par les revenus qu’il génère, la période de vie active d’un individu et lui confère un statut social qui lui permet de s’identifier aux autres membres de la communauté. La force de travail d’un individu est en fait évaluée en fonction de production économique et de rendement. Ainsi, une réduction de la capacité de travail d’un salarié peut se traduire par une diminution de ses revenus, ce qui donne lieu, en général, à u...

LA PERSONNALITÉ - 60e partie

Image
LA STRUCTURE DE LA CRISE DE LA RETRAITE Source : Plamondon, Louis, et Plamondon, Gilles « Pour une problématique de la crise de la retraite », La santé mentale au Québec, vol. 5 no 2, novembre 1980, p. 20.

LA PERSONNALITÉ - 59e partie

Les modifications des relations avec la famille La famille proche La disponibilité et le type d’accueil que la famille réserve au retraité sont fonction de la solidarité familiale. Plus les intérêts des parents et des enfants seront complémentaires, plus l’intégration de la famille sera forte. Il faut voir que les personnes âgées dépendent beaucoup de l’intérêt que la famille immédiate leur porte. Bien que le développement industriel et l’urbanisation aient contribué à la disparition de la famille étendue et à l’émergence de la famille nucléaire, ils n’ont pas pour autant fait disparaître la solidarité familiale. On peut cependant observer des différences importantes d’une famille à l’autre. Il peut y avoir des familles dans lesquelles ce sont les membres plus âgés qui aident les plus jeunes et d’autres où ce sont les personnes âgées qui viennent en aide aux autres et ne reçoivent rien en échange. Enfin, il y a certainement aussi des familles où l’entraide et la communication sont ...

LA PERSONNALITÉ - 58e partie

La communication dans le couple Certains travailleurs âgés appréhendent avec anxiété le moment de la retraite. Chez plus d’un couple, naît cette peur de n’avoir plus rien à se dire. La retraite entraîne en effet la disparition d’une source importante d’expériences qui remplissaient la vie quotidienne grâce à la diversité des contenus et des échanges que la situation de travail procurait. Si les deux conjoints vivent leurs difficultés d’adaptation comme un indice de détérioration de leur relation, il peut s’en suivre un comportement d’isolement. Ces tensions peuvent même provoquer à la limite l’éclatement du couple. La restructuration du temps et de l’espace. Les éléments temps et espace se trouvent également modifiés à l’arrivée de la retraite. L’absence de temps structuré par le travail et la privation du territoire habituel (le lieu de travail) peuvent aussi faire surgir ce sentiment d’étrangeté au monde qu’éprouve parfois le retraité. Avant la retraite, l’aménagement de la vie ...

LA PERSONNALITÉ - 57e partie

L’impact de la retraite sur la vie de couple Le retour à la maison Habitué à sa routine de travail, le retraité a souvent le sentiment d’être un étranger dans sa propre maison. Le domicile familial représente pour le travailleur âgé le lieu de repos. Mais, il correspond aussi implicitement au territoire réservé à la femme. En se retrouvant dans un espace qui ne lui appartient pas vraiment, le retraité a l’impression d’être là où il n’a pas d’affaire. Le couple doit alors s’adapter à de nouvelles conditions de vie. Les conjoints doivent s’habituer à une véritable vie en commun. Pour beaucoup, c’est le début d’une nouvelle étape dans leur vie de couple, car les pratiques relationnelles se trouvent affectées et même chambardées. Ce passage du travail à la retraite engendre une nouvelle dynamique dans l’équilibre du couple et parfois de sérieux malentendus. Les rôles homme-femme Traditionnellement, le rôle de l’homme consistait à être le pourvoyeur et il revenait à la femme d’assum...

LA PERSONNALITÉ - 56e partie

L’isolement problème clé de la retraite. Zay (1981, p.301) présente deux sens à l’isolement : 1.comme une « situation objective d’une personne dans l’impossibilité temporaire, absolue ou relative d’entretenir des rapports avec son environnement » et 2.comme « résultat de cette situation ». L’isolement constitue un problème de taille pour les travailleurs à la retraite (Delisle, 1984). Dans une culture orientée vers la jeunesse, peu de gens peuvent accepter l’idée même de vieillir et encore moins les problèmes liés au vieillissement. On veut bien vivre longtemps, mais pas vieillir. Pour leur part, les dirigeants ne semblent guère préoccupés de la qualité de vie de cette partie de la population. Il va de soi que cette façon d’envisager le vieillissement contribue encore davantage à isoler le retraité. Ses possibilités de partager ou d’échanger avec d’autres se trouvant réduites, le retraité a l’impression de vivre seul ses problèmes et sent très bien qu’on le pousse vers un ghetto, qu’on...

LA PERSONNALITÉ - 55e partie

LES ASPECTS PSYCHOLOGIQUES RELIÉS AUX PHASES DU VIEILLISSEMENT ET À L’ADAPTATION À LA RETRAITE INTRODUCTION Qu’arrive-t-il à une personne qui prend sa retraite? Comment organise-t-elle son temps libre? Qu’elle soit voulue ou non, anticipée ou retardée, la retraite signifie pour tout individu le début d’un nouveau style de vie. Les changements qui découlent de la mise à la retraite touchent intimement le retraité et bouleversent tout autant son conjoint, sa famille que son entourage. Il s’ensuit une modification du réseau familial, des relations parents-enfants et parfois même une transformation de la relation de couple par le biais d’une remise en question des rôles traditionnels homme-femme et d’un réaménagement du temps et de l’espace. Les impacts psychologiques reliés aux phases du vieillissement et de la retraite. La retraite : début d’une nouvelle vie… Pour la majorité des travailleurs, la retraite signifie une modification de leur réseau social dans le sens d’un amoindrisseme...

LA PERSONNALITÉ - 54e partie

CONCLUSION La théorie de la personnalité de Maslow contraste beaucoup avec d’autres conceptions de la personnalité. Pour Maslow l’homme est bon, plein de potentiel, il recherche la stimulation pour s’auto-actualiser. Ce processus, propre à l’homme, est conscient et non rigide. Cependant, seule une petite minorité d’entre eux arrive à avoir des expériences de pointe. Ces expériences de pointe n’arrivent que rarement chez les jeunes. Évidemment, dans cette théorie, l’attention est centrée sur la personne en bonne santé, tant physique que mentale, et ne porte pas du tout sur la personne qui a peu de moyens ou qui a des carences comme c’est le cas pour beaucoup de personnes âgées. En fait, nous n’avons pas trouvé de véritable expérimentation fondée sur la théorie de Maslow et sa hiérarchie des besoins appliquée avec des personnes âgées. C’est donc vers les théories psychosociales que nous allons nous tourner pour essayer de comprendre ce que les personnes âgées vivent. * à suivre *

LA PERSONNALITÉ - 53e partie

Les personnes actualisées trouvent toujours joie et appréciation dans la vie de tous les jours comme s’il s’agissait d’un perpétuel recommencement dans la joie. Self-actualized people have the wonderful capacity to appreciate again and again, freshly and naively, the basic goods of life- with awe, pleasure, wonder, and even extasy, however stale these experiences may have become to others. Thus for such people every sunset is as beautiful as the first one, any flower may be of breathtaking loveliness even after he has seen million flowers. The thousand the baby he sees is jus as miraculous a product as the first one he saw. He remains as convinced of his luck in marriage thirty years after his marriage and is as surprised by his wife’s beauty when she is sixty as he was forty years before. For such people even the casual, workaday, moment-moment business of living can be thrilling, exciting, and ecstatic (Maslow, 1956, p. 177). En revanche, Lugo et Hershey (1981, p.471) s’interroge...

LA PERSONNALITÉ - 52e partie

Les caractéristiques et conduites de ceux qui parviennent à l’actualisation de soi. Les caractéristiques de ces personnes. -ont une perception adéquate de la réalité et sont capables de tolérer l’incertitude, -montrent de la spontanéité dans leur pensée et leur conduite, -sont orientées vers les problèmes plutôt que vers le soi, -ont un bon sens de l’humour, -sont très créatrices, -résistent aux pressions d’uniformisation exercées par le milieu culturel, sans toutefois se montrer délibérément non-conformistes, -se préoccupent du bien-être de l’humanité, -sont capables d’apprécier profondément les expériences essentielles de la vie, -entretiennent des relations interpersonnelles profondes et satisfaisantes avec quelques individus seulement de préférence à un grand nombre, -sont capables de regarder la vie d’un point de vue objectif. Ces mêmes auteurs dégagent aussi les conduites de ceux qui parviennent à l’actualisation de soi. Les conduites -découvrir la vie comme le fait l’enfant, ave...

LA PERSONNALITÉ - 51e partie

Le besoin d’estime Les besoins d’estime se manifestent par la recherche d’une certaine reconnaissance de soi, de ses qualités et de son travail par les autres. Le besoin d’estime implique aussi le fait d’être aimé et estimé par l’entourage. Lorsqu’ils sont satisfaits, les exigences d’estime se traduisent par une plus grande confiance en soi et d’amour de soi. Ces besoins, même non exprimés, sont très souvent à l’origine de l’intégration à un groupe d’appartenance. Les besoins d’être respecté par les autres et d’avoir le respect de soi font partie de ce quatrième niveau. Ce besoin domine seulement quand les trois (3) premiers besoins de la hiérarchie sont satisfaits. Il y a deux (2) aspects à ces besoins. Le premier est le désir de force, de réalisation, de compétence, de confiance, d’indépendance et de liberté; le second est le désir de prestige ou de réputation, de considération, d’attention, d’importance ou d’appréciation. Le progrès vers la satisfaction de ce besoin donne naiss...

LA PERSONNALITÉ - 50e partie

Les besoins d’amour et d’appartenance Au-delà des besoins axés sur la survie, surgissent des besoins d’amour et d’appartenance qui sont reliés à la vie en société. Pour l’enfant, ce besoin s’exprime dans le désir d’avoir des frères et des sœurs, de faire partie d’un clan, d’une famille, alors que pour l’adulte, il s’agit fondamentalement du besoin de s’insérer dans un milieu de vie pour échanger avec ses semblables, partager ses expériences et créer des liens de solidarité et d’affectivité. Pour les personnes âgées, ce besoin s’exprime dans l’appartenance à un milieu de vie, à une société, à des racines. Comme nous le verrons un peu plus loin à travers les théories psychosociales, le besoin de ne pas se sentir rejeté se fait beaucoup plus lourd après la prise de la retraite. Lorsque les deux premiers besoins sont satisfaits en grande partie, nous commençons alors à rechercher des satisfactions qui proviennent de l’amour, de l’affection et du fait d’appartenir à un groupe. Nous voul...

LA PERSONNALITÉ - 49e partie

Les besoins physiologiques Au bas de la hiérarchie, les premiers besoins sont les exigences physiologiques c’est-à-dire les besoins pour se maintenir en vie; plus fondamentaux que tous les autres, ils se situent à la base de la pyramide. Il est primordial que les besoins physiologiques soient comblés pour assurer l’existence et la survie de l’homme. Ce sont, entre autres, les besoins de boire, de manger, de dormir, le besoin sexuel, le besoin d’éprouver des plaisirs sensoriels. Ce sont les premiers besoins que l’homme cherche à satisfaire. Si une personne meurt de faim ou de soif, si elle est constamment préoccupée par la recherche de nourriture nécessaire à sa survie, ou si encore son existence est constamment menacée, elle ne peut parvenir à la pleine réalisation de son potentiel, car toute son énergie vitale se concentre sur la résolution de ces problèmes fondamentaux pour se garder en vie. Maslow insiste sur les motivations et sur le désir qu’a l’individu de parvenir à la maturité ...

LA PERSONNALITÉ - 48e partie

Image
La théorie de Maslow La théorie de la motivation et de la hiérarchie des besoins de Maslow repose sur le principe que tout comportement vise à satisfaire un besoin, et qu’un besoin satisfait n’est plus un besoin et cesse d’être un facteur de motivation. Ce besoin est immédiatement remplacé par un autre besoin, d’un niveau plus élevé. Maslow conçoit une liste hiérarchique des nécessités que l’homme doit satisfaire au cours de son développement. Maslow définit cinq (5) grandes catégories de besoins. Il nous dit qu’il existe une hiérarchie d’importance dans ces besoins. Dans le tableau qui suit, Maslow nous présente sa pyramide des besoins; nous essayerons de dégager les lignes directrices de chacun des échelons. Figure 1 Pyramide des besoins, d’après A.H. Maslow Maslow explique que les besoins inférieurs doivent être satisfaits avant que le besoin suivant, de niveau plus élevé, prenne de l’importance aux yeux de l’individu. Une fois satisfait, un besoin peut être oublié temporairement. T...