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Affichage des messages du décembre, 2009

LA PERSONNALITÉ - 47e partie

L’APPORT DE MASLOW INTRODUCTION De nombreux chercheurs ont tenté de déterminer quels sont les principaux besoins que l’homme cherche à satisfaire. Abraham H. Maslow (1908-1970) a particulièrement réussi. C’est lui qui a élaboré une théorie de la personnalité et de la motivation humaine à partir des besoins tout en se faisant le promoteur d’une psychologie de la santé. Sa théorie mise beaucoup sur la liberté humaine et la capacité qu’a l’homme de s’auto-actualiser. Voyons maintenant qui est cet homme et qu’elle est sa théorie. Données bibliographiques Maslow a grandi dans la ville de New York, mais c’est à l’Université du Wisconsin qu’il effectuera ses études universitaires en psychologie expérimentale pour revenir ensuite à New York où il enseignera une bonne partie de sa vie au Brooklyn College et à Brandeis University. Il est attiré d’abord, à cause de sa formation, par le behaviorisme et le comportement des primates face au temps, au choix de nourriture et aux patterns de domi...

LA PERSONNALITÉ - 46e partie

CONCLUSION Il y a peu de théoriciens qui ont présenté une approche du développement de la personnalité et du moi en y englobant tout le cycle de la vie et en y joignant des données biologiques, psychologiques, sociales et culturelles. L’approche ériksonnienne semble la première qui présente le moi dans tout le cycle de la vie. Erikson nous a permis de reconnaître que l’homme, de l’enfance à l’âge avancé, expérimente des changements dans le développement du moi et que cet enrichissement se fait tout au cours du cycle de la vie dans une perspective de développement continu. Le comportement humain et la personnalité sont de nature interactive, et le moi joue le rôle d’agent interne dans cette interaction. Pour l’école psychanalytique, et en particulier avec Freud et Erikson, un postulat demeure; l’enfance est la clé dans le développement du moi. Comme nous l’avons déjà signalé, les cinq premières phases d’Erikson sont la reformulation et l’expansion des cinq stades psychosexuels de Fre...

LA PERSONNALITÉ - 45e partie

À l’âge de l’apparition des incapacités qui affectent la perception de soi, peut-on parler d’un stade de développement? Les personnes du troisième âge essaient, à ce moment précis de leur existence, de donner un sens à leur vie. La vie est alors perçue comme un tout. L’intégrité personnelle nous dira Erikson, 1974, p. 179 »…c’est l’acceptation de son seul et unique cycle de vie comme quelque chose qui devrait être et qui ne permettait pas de changement ». Une vie individuelle est la coïncidence d’un cycle de vie unique avec un segment d’histoire unique et toute intégrité humaine s’installe ou se perd dans le style d’intégrité des vies auxquelles elle prend part (Erikson, 1982, pp 65-66, cité par Houde, 1986, p.37). Erikson, particulièrement dans Insight and responsiblity 1964, pp. 111 à 113 a cherché à nous présenter des forces internes du moi ou vertus avec une prédominance de la partie positive sur la partie négative à chaque étape du développement psychosocial. Le vocabulaire d’Erik...

LA PERSONNALITÉ - 44e partie

Erikson, 1974, p. 178, nous dira que : ….pour avoir une signification sociale durable, l’utopie de la génitalité devrait inclure : 1. la mutualité de l’orgasme; 2. avec un partenaire aimé; 3. de l’autre sexe; 4. dont on peut et veut partager la confiance 5. et avec lequel on peut et veut accorder son cycle de : travail procréation récréation 6. afin d’assurer aussi aux enfants un développement satisfaisant. Se refuser à de telles expériences par crainte de perdre sa propre identité peut conduire à l’isolement. L’identité du moi doit être acquise pour permettre de s’adonner sans crainte à l’intimité avec la ou les personnes significatives autour de soi. C’est la première étape de la vie adulte qui exige l’acquisition de sa propre identité et demande en fait que le moi soit bien structuré. C’est ici que l’identité de l’égo atteint son stade final de développement. La phase de maturité (le mitan de la vie, donc de 40 à 60 ans) est celle qu’Erikson appelle la période de générativité par op...

LA PERSONNALITÉ - 43e partie

La phase de puberté et d’adolescence (de 12 à 18 ans) est une période d’identité ou bien de diffusion de rôle. C’est l’âge de la remise en question de l’identité sexuelle avec l’apparition de la maturité génitale et physique, qui débouche sur de nouvelles possibilités. L’acquisition d’un sens d’identité est indispensable pour prendre les décisions d’adulte, c’est-à-dire un choix de vocation et un choix de partenaire. Dans cette quête d’identité, le jeune ne veut pas savoir qui il est, mais ce qu’il sera et dans quel contexte. C’est pourquoi il remet en question la société et recherche l’approbation de ses semblables qui eux aussi veulent être approuvés. En amour l’adolescence idéalise. C’est âge des idoles et des héros, une période de saute d’humeur, d’oppositions violentes et de mise en valeur. Les adolescents se préoccupent aussi de la façon dont ils sont vus et perçus par les autres. Une nouvelle quête d’identité apparaît. Le rôle ainsi que l’identité sexuelle et l’identité professi...

LA PERSONNALITÉ - 42e partie

La phase anale (de 18 mois à 2 ans et demi) est une période d’autonomie ou bien de honte et de doute. Avec la maturation anale et musculaire naissent deux nouvelles modalités sociales, celles de retenir et de laisser aller. C’est l’âge de l’opposition initiale aux parents et aussi la première manifestation de la volonté : l’enfant veut agir seul. Avec ces premières manifestations d’autonomie, les parents exercent un contrôle extérieur pour rassurer l’enfant et non pour le punir. Un contrôle trop rigide serait de nature à amplifier les sentiments de honte, d’être petit, de doute et d’incapacité d’acquérir sa propre identité. Durant cette période du développement de l’enfant, le milieu doit encourager celui-ci à être auto-suffisant, à être capable c’est-à-dire être propre, marcher et parler. Une relation équilibrée entre la mère, avec son mode de contrôle extérieur, et l’enfant, avec son mode d’élimination ou de rétention, sera nécessaire à l’acquisition d’un premier sens de l’autonomie ...

LA PERSONNALITÉ - 41e partie

Les stades psychosociaux de développement selon Erikson Les écrits d’Erikson insistent sur la phase critique de chacune des étapes dont la réussite ou l’échec dépend du résultat dans les stades antérieurs. À chacune des étapes, il a identifié des résultats qui serviront d’indicateurs de réussite ou d’échec. Le développement du moi lui apparaît à travers les points tournants de chacune de ces stades. L’auteur insiste sur l’importance du succès obtenu à chaque étape. What the child acquires at a given stage is a certain ratio between the positive and the negative, which, if the balance is toward the positive will help him to meet later crises with a predisposition toward the sources of vitality (Erikson, 1968c, p. 325). Regardons maintenant ce qu’Erikson (1963) dans Enfance et société appelle les 8 étapes de l’homme. La phase orale (elle s’étend de la naissance à 18 mois). C’est une période de confiance ou de méfiance fondamentale. De 0 à 6 ou 8 mois, c’est la phase orale-sensitive....

LA PERSONNALITÉ - 40e partie

L’APPORT D’ERIKSON INTRODUCTION Parmi les adeptes de Freud, Erik Erikson (1902-1980) a formulé une théorie touchant au développement humain composée de huit stades échelonnés sur tout le cycle de la vie. Dans ces huit phases de la recherche d’identité, Erikson a tenté de dégager et de préciser les racines du moi dans l’organisation sociale de l’individu. Son modèle recouvre tout le cycle de la vie où chaque stade est caractérisé par un enjeu fondamental qui se définit comme un conflit entre deux pôles. Les conséquences de cet enjeu se prolongeront durant toute la vie. Mais avant de s’attarder aux divers stades de développement, et plus particulièrement à celui de la vieillesse sur lequel nous insisterons davantage, élaborons sur le fondement de cette théorie et son auteur. Données biographiques Erik Erikson est né Francfort, il a vécu son enfance en Allemagne et son adolescence dans divers pays d’Europe. Jeune adulte, on le retrouve au côté de Sigmund Freud à Vienne tant comme étudiant...

LA PERSONNALITÉ - 39e partie

Les cinq stades de Freud correspondent à l’enfance et à l’adolescence; qu’en est-il pour l’âge adulte et de la vieillesse? Freud nous donne, dans le style concis de ses dernières années de vie, cette réponse : « To love and to work ». Ce serait le but d’une vie adulte réussie. Comme le signalait Engelberts 1984, p.4 : Les œuvres de S. Freud ne contiennent aucun développement important concernant la psychodynamique du vieillissement. Dans ce même article, l’auteur soulève des éléments de compréhension de l’attitude négative de Freud vis-à-vis le vieillissement, et présente des indications et des contre-indications aux psychothérapies analytiques possibles avec les personnes âgées. Cette réponse de Freud paraît donc peu éclairante pour une bonne compréhension de ce qui se passe durant toutes ces années de l’existence qui restent. Il faudra attendre les écrits de Neugarten, (1969, 1970, 1973 et 1976), Sheehy (1977 et 1982), Levinson (1978), Artaud (1978 et 1979), Bédard (1981, 1983 et...

LA PERSONNALITÉ - 38e partie

FREUD ET LES STADES DE DÉVELOPPEMENT PSYCHO-SEXUELS Les stades du développement humain dans l’approche freudienne se confondent avec les étapes psycho-sexuelles. Ces étapes sont le résultat de poussées, de pulsions inconscientes et instinctuelles. Ces poussées sont perçues comme le moteur de l’agir et de la pensée humaine. On le retrouve dans les moindres gestes de l’existence, dans le quotidien comme dans les grandes décisions à prendre. La perception de soi dans chacun de ces stades de développement joue un rôle important dans la construction de la personnalité et le développement du moi. À travers sa pratique, Freud a élaboré une théorie de la sexualité infantile ou chaque stade de développement est associé à un centre d’intérêt sexuel relié à une partie du corps, en particulier la bouche, l’anus, le pénis ou les parties génitales. Le texte ci-dessous présente les stades de développement psycho-sexuel tels que Freud les a élaborés, mais aucun de ces stades ne concerne l’âge adu...

LA PERSONNALITÉ - 37e partie

Vaillant (1977) dans Adaptation to life, présente également d’autres variables aux mécanismes de défense chez les personnes âgées : la projection, c’est-à-dire le rejet hors de soi, vers le monde extérieur, des sentiments, pulsions, tendances et désirs que le moi se refuse à reconnaître comme siens. La projection permet de se libérer d’affects. C’est une façon d’éviter et d’avoir à reconnaître certains sentiments ou désirs conflictuels. L’absence de vie sexuelle active chez les personnes âgées en est un exemple. Le déplacement est un autre mécanisme de défense opportun pour les personnes âgées; il s’agit d’une répartition nouvelle des intensités psychiques d’une représentation à une autre se trouvant associées entre elles par des relations superficielles. Émotions et pulsions sont transférées sur des éléments substitutifs. Souvent déçue de son corps qui vieillit, la personne âgée se plaint que le monde est à l’envers. La relation est donc tout à fait superficielle et secondaire. L...

LA PERSONNALITÉ - 36e partie

FREUD ET LES MÉCANISMES DE DÉFENSE Pour Freud et son école, il y a conflit intrapsychique uniquement lorsque le surmoi et le ça deviennent intolérables. Des tensions, des malaises et de l’anxiété peuvent naître si les pulsions du ça sont trop fortes. Également, une censure du surmoi trop sévère produit le même effet. On assiste alors à l’utilisation des mécanismes de défense. On en dénombre une bonne douzaine. Ceux-ci agissent comme des régulateurs que l’homme peut utiliser si besoin est; ce qui donne une allure distinctive à chaque personnalité. On utilise les mécanismes de défense de façon automatique afin de calmer sa frustration, pour réduire sa tension ou encore pour résoudre ses conflits émotionnels. Les mécanismes de défense permettent une solution aux problèmes et à l’angoisse qu’ils suscitent. L’utilisation des mécanismes de défense est un réflexe normal qui n’a rien de pathologique en soi. Notre équilibre émotionnel est donc maintenu par cette utilisation et sans eux,...

LA PERSONNALITÉ - 35e partie

Freud (1920) dans Au-delà du principe du plaisir, a également associé au ça un instinct de mort et d’agressivité. Cette tendance innée qu’il prétend que nous avons tous en nous et qui nous pousserait inconsciemment vers notre propre destruction est contestée par certains auteurs qui y voient plutôt un désir d’attaquer et de s’opposer à tout ce qui pourrait nous contrarier. Il ne s’agirait plus alors d’un instinct d’agression, mais plutôt d’un instinct de protection et de préservation de l’individu envers lui-même. Le moi est le dirigeant de la personnalité. C’est l’étape de la conscience humaine qui se développe dès l’âge du nourrisson jusqu’à l’âge du jeune adulte. C’est l’étape de la prise de conscience du monde environnant, les autres existent et l’on ne peut pas toujours obtenir une réponse gratifiante à ses diverses pulsions. Le moi se forme de l’interaction du ça avec le milieu. Le moi devient le principe de la réalité et de l’agir. Le moi doit apprendre à tenir compte des exigen...

LA PERSONNALITÉ - 34e partie

FREUD ET LA STRUCTURE DU PSYCHISME Freud a développé une théorie de la personnalité et du comportement humain qui repose entièrement sur cette structure du psychisme qui prend racine dans le monde de l’enfance. La personnalité de l’individu émerge du résultat de l’interaction des trois composantes du psychisme ci-haut évoquées. En définitive, la perception du soi est intimement liée à ces trois niveaux. Le premier niveau est le ça. C’est le siège de l’instinct de vie, des pulsions naturelles et de l’instinct sexuel. On appelle cette instance le réservoir des pulsions. Le ça, dans la pensée freudienne, est le moteur central de toute la vie psychique. C’est la région la plus profonde et la plus obscure du psychisme humain. Le ça est le véritable inconscient. Dans la pensée freudienne, l’instinct sexuel se ramène à la libido, qui est la source des pulsions du plaisir. Celle-ci recherche le plaisir par la gratification du besoin et l’évitement de la douleur. Freud accordera une importance ...

LA PERSONNALITÉ - 33e partie

FREUD ET LES NIVEAUX DE CONSCIENCE Il existe dans la pensée freudienne trois niveaux de conscience : le conscient, le préconscient, et l’inconscient. C’est la structure psychique décrite par Freud que l’on utilise encore aujourd’hui pour la compréhension des comportements humains et l’évaluation de la personnalité. La vie psychique ne se limite pas au conscient, c’est-à-dire à ce qui est perçu sans effort, immédiatement, de façon certaine. En effet, une grande partie de la vie mentale échappe à notre conscience. Les représentations, c’est-à-dire les idées, les images, les perceptions, peuvent disparaître aussi rapidement qu’elles sont arrivées. Par préconscient, les freudiens désignent tout élément psychique qui peut devenir conscient dans certaines conditions. C’est le cas, lors d’associations libres où le thérapeute ramène à la conscience des éléments inconscients. L’inconscient constitue la partie restante de la vie mentale. Pour les freudiens comme pour les néo-freudiens, l’inconsc...

LA PERSONNALITÉ - 32e partie

L’APPORT DE FREUD Données biographiques Freud a écrit plus d’une vingtaine d’ouvrages scientifiques au cours de sa carrière. Quelques-uns sont posthumes. Nous nous appliquerons maintenant à dégager l’essentiel de sa réflexion sur le fonctionnement du moi à travers son œuvre et nous insisterons en particulier sur le moi de la personne âgée. Au tout début de sa carrière de psychanalyste, vers 1886, Freud (1856-1939) a entrepris le traitement de ses patients par hypnose. Il s’agit d’une technique provoquant un sommeil artificiel à l’aide de suggestions. Freud procédait alors à l’analyse systématique des événements et sensations émanant des propos de ses patients lors des séances sous hypnose. Il cherchait à établir des relations de cause à effet entre ce que ses patients relataient et leurs malaises. Suite à de nombreuses séances, certains patients ressentaient souvent une atténuation, une réduction, voire-même dans certains cas, la disparition complète des malaises qui les avaient condui...

LA PERSONNALITÉ - 31e partie

Depuis de nombreuses années, beaucoup de penseurs ont élaboré des théories concernant la perception de soi et la conscience de soi. En ce sens, les théories les plus anciennes remontent aux Grecs, mais le véritable envol a été donné par le philosophe René Descartes avec ses interrogations sur la relation entre le corps et l’esprit. Descartes découvrit sa propre existence par induction et déduction. Il s’agissait, en effet, des premiers jalons expérienciels portant sur la connaissance de soi. Pierce (1868) et Wundt (1880) ont été les premiers à affirmer l’existence de la conscience de soi et à réfléchir sur son origine. James (1890) a identifié deux approches afin de mieux comprendre le soi, l’une considérant le soi comme élément de connaissance et l’autre comme un objet connu. James fut également le premier à faire une distinction entre le soi spirituel, le soi matériel, le soi social et le soi corporel. Il observa que la façon d’être et d’agir d’une personne dépend entièrement de la m...

LA PERSONNALITÉ - 30e partie

LE MOI ET LA PERSONNALITÉ EN PHASE DE VIEILLISSEMENT Plusieurs théoriciens accordent à la perception de soi un rôle prépondérant dans l’intégration de la personnalité (Erikson, 1968; Fromm, 1962) et la motivation du comportement (Maslow, 1954; Rogers, 1951). De plus Rogers (1968) dégage de ses observations cliniques toute l’importance que l’individu accorde à son portrait, l’acceptation de soi ainsi qu’aux conséquences du rejet de soi. La perception de soi a toujours été associée avec le développement de la personnalité. Le tableau suivant nous indique, dans un ordre chronologique, certains auteurs qui ont fait le rapprochement entre les deux. Les voici : Cooley, 1902; Mead, 1934; Lewin, 1935; Koffka, 1935; Angyal, 1941; Bertocci, 1945; Cattell, 1950; Sullivan, 1953; Lecky 1956; Fromm, 1962; etc. Quant à l’apport de Freud, d’Erikson et de Maslow, nous leur consacrerons sous peu plusieurs pages dans cette partie, mais voyons d’abord les grandes lignes des différentes approches de la per...

LA PERSONNALITÉ - 29e partie

CONCLUSION Ces quelques issues appliquées aux différents stades nous montrent bien le processus évolution de l’individu. Dans le processus de maturation intellectuelle Kohlberg a déterminé au cours de ses recherches six stades de développement moral. Ils sont tous qualitativement différents les uns des autres et constituent entre eux une séquence progressive. Ils s’engendrent les uns dans les autres dans une perspective développementale. Ces stades de développement moral font référence à des structures (les schémas de Piaget) et non au contenu moral (aux valeurs elles-mêmes). Les quatre premiers stades de Kohlberg corresponderaient à « l’hétéronomie » de Piaget alors que les stades 5-6 corresponderaient à « l’autonomie de Piaget ». Chaque individu s’intègre dans le premier stade et poursuit, à un rythme qui lui est propre, la marche vers l’autonomie qu’il n’atteindra peut-être….jamais. PRÉLIMINAIRES Depuis des centaines d’années que les humanistes s’efforcent de construire un systèm...

LA PERSONNALITÉ - 28e partie

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NIVEAU III (Post-conventionnel) (autonomie - principes)

LA PERSONNALITÉ - 27e partie

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LA PERSONNALITÉ - 26e partie

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Dans le tableau qui suit, nous présenterons d’une façon très schématique quelques « issues » et le choix qu’effectueraient les individus placés en situation conflictuelle selon leur stade respectif. * à suivre *

LA PERSONNALITÉ - 25e partie

III-NIVEAU POST-CONVENTIONNEL ‘AUTONOME’ NIVEAU DES PRINCIPES À ce niveau, l’on retrouve des efforts marqués pour définir les valeurs morales et les principes valides sans que désormais la validité ne dépende de la qualité des personnes constituées en autorité ni de la profondeur de l’identification d’un individu avec son milieu. Stade 5 Orientation légaliste de type : contrat social À ce stade, le style général est utilitariste. Le bien y est définit au terme de droits individuels et de règles admises par l’ensemble de la société. Le relativisme des valeurs et des opinions personnelles y existe : on mettra ici l’accent sur la procédure pour aboutir à un consensus. Mis à part ce qui est constitutionnellement et démocratiquement admis, le « bien » est une question de valeur et d’opinion personnelle. D’où insistance sur le point de vue légal sans pourtant refus de la possibilité de changer les lois, selon des démarches rationnelles et en vertu de l’utilité sociale. Hors du champ légal, l...

LA PERSONNALITÉ - 24e partie

II-NIVEAU CONVENTIONNEL À ce niveau, l’action qui satisfait aux attentes du milieu familial ou social est perçue comme valable en soi, indépendamment de ses conséquences. Il s’agit ici moins d,Une conformité aux expectatives des milieux auxquels l’individu appartient, que d’une loyauté envers elles. Cette loyauté est doublée d’une volonté de maintenir et de supporter les attentes des personnes ou du groupe concerné. Stade 3 Orientation dite du « bon petit garçon » et de la « gentille petite fille » Stade de l’approbation des autres et des bonnes relations. Le « bon » comportement est ici celui qui plaît qui est utile aux autres, celui que les autres approuvent. L’action est « bonne » si elle se conforme aux images stéréotypées du comportement « de la majorité » ou de la conduite dite « naturelle ». L’action est souvent jugée selon l’intention qui la sous-tend. Le « il a voulu bien faire » sert de critère de base. Stade 4 Orientation dite de la loi et de l’ordre On retrouve ici une...

LA PERSONNALITÉ - 23e partie

Les stades de jugement moral I-NIVEAU PRÉ-CONVENTIONNEL À ce niveau, l’individu réagit aux règles de « bon et de mauvais ». Une action est bonne en fonction du caractère égocentrique et en fonction des conséquences de celle-ci. Elles sont liées au pouvoir de coercition physique de ceux qui les énoncent ou les font respecter. Stade 1 Orientation dite de la punition ou obéissance simple C’est en terme de punition/récompense que l’individu détermine la bonté ou la malice d’une action, ignorant la signification humaine ou la valeur des conséquences de l’action. Éviter la punition ou obéir aveuglément au pouvoir sont ici valorisés eux-mêmes et non pas pour respecter un ordre moral sous-adjacent à la punition ou à l’autorité. Stade 2 Orientation instrumentaliste relativiste L’action droite est ici celle qui, par sa méfiance, peut satisfaire des besoins personnels et occasionnellement les besoins des autres. Les relations humaines s’organisent ici comme les relations strictement commerciales ...

LA PERSONNALITÉ - 22e partie

Explication générale de la théorie de Kohlberg Dans le sillon de Piaget, Kohlberg (1958) distingue trois niveaux dans le développement du jugement moral : 1-le niveau d’une morale pré-conventionelle 2-le niveau d’une morale conventionnelle 3-le niveau d’une morale post-conventionnelle À chacun de ces niveaux, Kohlberg greffe deux stades totalisant une séquence de six stades, possédant les caractères suivants : a) universel Tous et chacun nous passons par le premier stade et franchissons le suivant selon notre rythme, peu importe la race, la nationalité, ou la culture. Il faut toutefois observer que dans certaines cultures, les gens passent plus rapidement à des niveaux plus avancés ou les atteignent en plus grand nombre. b) conséquenciel Le concept de stade fait référence à une organisation structurale équilibrée. Un stade subséquent représente une version plus complexe de la structure du stade antérieur et plus qualitativement différente de la précédente et capable de mieux résoudre l...

LA PERSONNALITÉ - 21e partie

APPROCHE EXISTENTIELLE Kohlberg La théorie du développement du jugement moral de Kolhberg, ou, typologie des motivations, se situerait à notre avis, comme un pont, un trait d’union entre 1-les sciences expérimentales, par sa méthode 2-les sciences philosophiques, dans sa façon de voir l’existence, i.e., le développement du MOI par rapport au monde extérieur. Nous qualifions la théorie de Kohlberg « d’existentielle » parce qu’elle rejoint la philosophie socratique du pourquoi en tant que jugement de valeur, et parce que, en second lieu, elle se rapproche beaucoup de la psychologie existentielle dans le développement de l’humain, par l’observation des personnes actualisées qui présentent des valeurs fort semblables. Plusieurs auteurs parlent ainsi de leurs découvertes empiriques des valeurs universelles (Roger, Rolo May, Dabrowski, Maslow) pour identifier chez les personnes accomplies : -l’autonomie dans les décisions personnelles -une morale personnelle ferme -des perceptions éveillées ...

LA PERSONNALITÉ - 20e partie

CONCLUSION L’ensemble des étapes du développement humain démontre que toutes les étapes de la vie sont reliées entre elles, pour aboutir à une crise constante de l’identité. Tout se ramène en définitive à une question d’identité, et l’identité est assurée à chaque étape grâce à l’équilibre des adultes. Seul un sentiment qui s’accroît graduellement fondé sur l’expérience de santé sociale et de solidarité culturelle à la fin de chaque crise majeure de l’enfance, promet cet équilibre périodique dans la vie humaine qui donne un sentiment d’humanité par l’intégration des stades du moi. Mais partout où ce sentiment est perdu, partout où l’intégrité se change en désespoir et en dégoût, partout où la générativité se change en stagnation l’intimité en isolement et l’identité en confusion, un ensemble de peurs infantiles associées se réveillent : car seule une identité sûrement annexée dans le « patrimoine » d’une identité culturelle peut produire un équilibre psycho-social réalisable. (Childho...