Punkitude - 4e partie
Mutilations et violences corporelles font également partie de la culture punk. Le signe le plus connu est l’épingle de nourrice qu’on arbore sur les vêtements déchirés, mais qu’on s’enfonce également dans la joue. Lors des fêtes par exemple, la perforation de la joue revêt un caractère rituel. Rite d’initiation, seuls les plus concernés s’y soumettent, mais aussi préliminaire : en début de soirée, trois ou quatre copains se serrent devant la glace de l’appartement bourgeois où ils sont invités pour s’enfiler leur épingle à nourrice dans la joue. La célèbre coiffure, qui en France s’appelle « un iroquois », est au Canada « un mohawk » (dénominations différentes qui dénotent peut-être l’éloignement des Indiens pour les Européens, la rencontre avec un groupe proche pour les Canadiens), peut s’analyser comme une quasi-mutilation : on se rase tout le crâne, à l’exception d’une bande de cheveux dressés sur le milieu. Si dans notre société la mise à nu du crâne dénote une certaine violenc...